Louis Plamondon ne reviendra pas au Bloc Québécois
POLITIQUE. S’il a déjà déclaré qu’il «ne reviendra pas à genoux», Louis Plamondon vient d’annoncer qu’il ne reviendra pas du tout au Bloc Québécois. Au lendemain de la démission avec fracas de la chef Martine Ouellet, avec qui il avait d’importantes divergences d’opinions, le député de Bécancour-Nicolet-Saurel a décidé de demeurer sur ses positions.
Il fait partie des cinq députés sur sept qui ont décidé de demeurer avec la formation Québec debout. «C’est encore le Bloc de Martine, sans Martine. Parce que son groupe demeure en place et ils tiennent à conserver la même orientation. Les deux députés qui retournent au Bloc étaient pourtant les deux plus fervents défenseurs d’un nouveau parti et ils ont décidé d’y retourner sans condition», a souligné le député en entrevue au Courrier Sud.
Louis Plamondon, qui était du nombre des sept députés qui avaient créé le Bloc Québécois, en 1991, souhaite quant à lui revenir à la base. «Nous voulons défendre les intérêts du Québec et faire la démonstration que le Québec est mal servi par la fédération canadienne. Parce que nous ne recevons pas la part qui nous est due», mentionne-t-il.
«Tandis qu’eux veulent ne parler que de l’indépendance et de la république du Québec, alors que ce n’est pas à l’ordre du jour, même pas au Parti québécois, continue-t-il. Tu ne peux pas avoir un programme au fédéral qui parle d’un Québec indépendant, parce que le débat doit se faire au Québec.»
Pour le moment, du moins, les cinq députés continuent leur démarche telle qu’annoncée le 28 février dernier. «On va laisser la poussière retomber et on verra après les élections provinciales, continue le député. L’idéal serait que les deux partis se parlent et que le Bloc comprenne le gros bon sens.»
Si aucune entente n’intervient, chacun fera ses affaires de son côté. Québec debout présenterait des candidats dans chacune des circonscriptions. Il devra toutefois se trouver un chef et il est déjà acquis que ni Gilles Duceppe, ni Louis Plamondon ne joueront ce rôle.
Évidemment, le député de Bécancour-Nicolet-Saurel et doyen de la Chambre des communes aimerait que l’histoire se répète. Que son parti fasse élire 54 députés comme ç’avait été le cas en 1993 et puisse de nouveau former l’opposition officielle. «On espère revenir à ça, admet-il. Parce qu’avec la force de frappe que nous avions, nous avons remporté de belles victoires pour le Québec.»