Un site pour démystifier l’impact de la pollution sur le cerveau

MONTRÉAL — Un site internet récemment mis en ligne par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal vise à jeter un nouvel éclairage sur l’impact de la pollution sur le cerveau, notamment en permettant aux utilisateurs de poser les questions auxquelles ils désirent avoir des réponses.

«C’est un projet de vulgarisation scientifique», a expliqué le responsable de «Faire à sa tête», le professeur Dave Saint-Amour du département de psychologie de l’UQAM.

«Ça poursuit un but de transfert de connaissances, mais pas un transfert unidirectionnel, des universitaires qui décident ce qui est important, ce qui devrait être connu par le grand public. Ça se veut vraiment une plateforme web d’échanges dans les deux sens pour dialoguer.»

On retrouvera sur la plateforme des articles vulgarisés sur divers enjeux relatifs aux polluants environnementaux, des dossiers d’actualité, des rapports d’experts, des capsules d’information, des suggestions de lecture ainsi que des ressources pour mieux comprendre la démarche scientifique et la recherche, énumère une description du projet mise en ligne par l’université.

On y retrouve aussi une foire aux questions sur laquelle le public pourra exprimer ses interrogations et ses préoccupations, ce qui influencera ensuite le contenu mis en ligne sur la plateforme.

Le site visera enfin à contrer la désinformation qui circule, entre autres sur les réseaux sociaux, au sujet de l’impact de la pollution sur la santé humaine, et il suggérera des moyens de se protéger.

«On propose un contenu de base qui vient de nous et on pense que ça va intéresser le grand public, a dit M. Saint-Amour. Mais on va attendre de recevoir des questions, des préoccupations, pour enrichir le contenu en fonction du grand public.»

Avec un site internet, a-t-il ajouté, «c’est plus facile de toucher plus de personnes en même temps et on essaie dans la mesure du possible d’être interactifs, donc avec des informations qui existent déjà, mais avec de nouvelles informations et surtout avec des questions-réponses».

De prime abord, le site se concentre volontairement sur un seul aspect bien précis, l’impact de la pollution sur le cerveau, parce que cela rejoint en bonne partie l’expertise de M. Saint-Amour, mais aussi parce qu’on veut éviter de ratisser trop large, a-t-il dit. Il se pourrait très bien qu’on élargisse la plateforme à d’autres problèmes de santé dans l’avenir.

Le site arrive aussi à un moment où la population est de plus en plus sensibilisée et de plus en plus intéressée par l’impact de la pollution sur la santé humaine.

Même si on s’en tire plutôt bien au Canada, a dit M. Saint-Amour, même si l’air de nos grandes villes n’est en rien comparable à l’air «irrespirable» de grandes villes asiatiques comme Delhi ou Pékin, il y a quand même certaines sources d’inquiétude.

«Les niveaux (de polluants) qu’on mesure dans l’environnement, dans les organismes et dans les tissus humains en Arctique sont bien plus élevés que les niveaux dans la population en général, a-t-il rappelé. Et ça, c’est une réalité.» 

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