Travailleur électrocuté: interrupteur principal pas cadenassé, dit la CNESST
MONTRÉAL — Le décès d’un travailleur, mort électrocuté à une station de pompage des eaux usées de Saint-Pamphile, dans Chaudière-Appalaches, s’explique notamment par le fait que l’interrupteur principal de l’installation électrique sur laquelle il travaillait n’avait pas été cadenassé avant d’effectuer les travaux.
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNEEST) identifie là une des trois causes du décès de cet électricien, qui s’affairait, avec un collègue, à des travaux sur une installation électrique de la station de pompage, le 3 juin dernier.
En santé et sécurité au travail, le cadenassage est un ensemble de procédures pour neutraliser toutes les énergies d’une machine avant qu’un travailleur s’y affaire à ses tâches.
«Les constatations effectuées sur les lieux de l’accident et les témoignages recueillis démontrent qu’à leur arrivée sur les lieux, les travailleurs n’ont pas accédé à l’intérieur de la station de pompage afin de cadenasser l’interrupteur principal pour exécuter le travail en mode hors tension. Les travaux ont immédiatement débuté à l’arrière du bâtiment», écrit la CNESST dans son rapport.
Une autre cause du décès est le fait que le travailleur, en voulant redresser trois fils électriques d’un dispositif, avait touché la partie cuivrée de deux fils, subissant ainsi un choc électrique de 600 volts.
Comme troisième cause, la CNESST retient que le maître d’oeuvre ne s’est pas assuré que les travaux électriques soient effectués selon une méthode de contrôle des énergies.
«La diligence raisonnable implique pour l’employeur qu’il ne suffit pas pour celui-ci de fournir l’équipement approprié et de donner des directives aux employés en présumant que les instructions seront suivies. Il ne peut également se fier uniquement à l’expérience du travailleur comme garantie de l’exécution sécuritaire des tâches qui lui sont confiées. Un contrôle réel doit être exercé par les personnes en autorité afin de s’assurer que le travailleur suive les directives et procédures de travail», conclut la CNESST.