Le grizzli qui a tué un couple à Banff était vieux et avait de mauvaises dents
CALGARY — Parcs Canada affirme que le grizzli qui a tué un couple et leur chien dans le parc national de Banff ce week-end était vieux, de poids insuffisant et avait de mauvaises dents, mais que la cause de cette attaque mortelle ne sera probablement jamais connue.
Deux personnes ont été attaquées et tuées par le grizzli dans une zone sauvage isolée. Il s’agit des premiers décès enregistrés dans le parc national le plus ancien etle plus fréquenté du Canada depuis des décennies.
L’agence fédérale n’a pas répondu aux demandes d’entrevue depuis l’attaque, mais elle a publié une nouvelle déclaration sur les décès, mardi.
«Par respect pour les victimes et leurs familles, Parcs Canada ne divulgue pas d’informations relatives à leur identité», indique par courriel Natalie Fay, responsable des relations externes de l’unité de gestion de Banff.
«L’incident s’est produit dans un endroit isolé et sauvage et il n’y a eu aucun témoin. Nous ne connaîtrons jamais tous les détails de ce qui a conduit à l’attaque et ne spéculerons pas.»
Parcs Canada a déclaré que ses répartiteurs avaient reçu une alerte vers 20h, vendredi, à partir d’un appareil GPS inReach, concernant une attaque d’ours à l’ouest du ranch Ya Ha Tinda, à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Calgary.
L’agence a immédiatement envoyé son équipe d’intervention en cas d’attaque d’animaux sauvages sur des humains sur place par voie terrestre, car les conditions météorologiques dans les montagnes l’empêchaient d’utiliser un hélicoptère. L’équipe est arrivée samedi vers 1h, et a trouvé les deux personnes mortes, selon le communiqué.
Parcs Canada a affirmé que l’équipe, qui est spécialement formée pour enquêter sur les attaques d’armes à feu et d’animaux sauvages, a rencontré un grizzli qui a fait preuve d’un comportement agressif et qui a foncé sur eux.
«C’est pourquoi il n’y avait pas d’autre choix que de tirer et de tuer l’ours sur place», a précisé le communiqué diffusé mardi.
Il y est indiqué qu’une autopsie du grizzli a été réalisée, et qu’il a été déterminé qu’il s’agissait d’une femelle qui n’allaitait pas, âgée de plus de 25 ans, dans un état corporel passable.
«Ses dents étaient en mauvais état et (elle) avait moins de graisse corporelle que la normale pour cette période de l’année», peut-on lire.
Le communiqué ajoute que les échantillons d’ADN de l’ourse ont confirmé qu’elle était responsable de l’attaque, et qu’elle n’avait pas été munie d’un collier ou d’une étiquette, et qu’elle n’était pas connue auparavant du personnel chargé de la faune du parc.
Les experts en grizzlis ont expliqué cette semaine que les attaques mortelles sont extrêmement rares, mais qu’il s’agit toujours d’un risque lorsque les gens s’aventurent dans la nature.
Parcs Canada a évoqué qu’il y avait eu trois rencontres non mortelles avec des grizzlis dans le parc national de Banff au cours des dix dernières années, et qu’il n’y avait eu aucun décès depuis des décennies.
Le parc, situé en Alberta, abrite à la fois des grizzlis et des ours noirs.
Un ami de la famille de l’une des deux personnes tuées a précisé que le couple avait de l’expérience en plein air.
Parcs Canada a déclaré dans son communiqué que les deux personnes étaient en voyage de camping dans l’arrière-pays et disposaient des permis appropriés pour la région.
«Les individus voyageaient également avec leur chien, et nous pouvons confirmer qu’il a été retrouvé mort sur place, précise le communiqué. Deux contenants de vaporisateurs anti-ours ont été trouvés sur les lieux et leur nourriture avait été accrochée de manière appropriée.»
Le document ne précise pas si le chien était tenu en laisse ou si un vaporisateur anti-ours avait été déployé. Parcs Canada note sur son site Web que les chiens sans laisse peuvent provoquer un comportement défensif chez les ours, et que le vaporisateur anti-ours peut être efficace contre certains ours lorsqu’il est utilisé correctement.
L’agence a déclaré qu’il n’y avait pas d’avertissement d’ours ni de fermeture dans la zone au moment de l’attaque.
Les vallées Red Deer et Panther, depuis le sommet de Snow Creek, à l’est jusqu’à la limite du parc national et au nord jusqu’au Shale Pass, restent fermées par mesure de sécurité jusqu’à nouvel ordre.