Fonction publique: le SFPQ signe sa nouvelle convention collective avec Québec
MONTRÉAL — Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, qui représente 27 000 fonctionnaires, a à son tour signé sa nouvelle convention collective avec le gouvernement du Québec.
Après 18 mois de négociation, le président général du SFPQ, Christian Daigle, affirme être content de pouvoir passer à autre chose.
«On est content de pouvoir, oui, mettre nos énergies ailleurs, parce qu’on a de gros dossiers au niveau de la classification, entre autres. Même qu’ils vont amener une plus-value pour la moitié des membres qu’on représente, donc pour plus de 13 000 personnes, il va y avoir des gains en termes de classification. Donc, ça, c’est un beau dossier qu’on va faire avancer dans les prochaines semaines, prochains mois», a affirmé M. Daigle en entrevue lundi.
Comme l’ensemble des employés de l’État, les membres du SFPQ toucheront des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans. La convention sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2028.
Le grand syndicat indépendant des centrales syndicales affirme avoir aussi réalisé des gains en ce qui a trait au droit au télétravail et aux assurances.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est réjouie de la signature de cette convention. «Nous avons officiellement signé la convention collective du SFPQ. Ça permettra au personnel fonctionnaire de la fonction publique d’avoir de meilleures conditions, tout en favorisant la rétention et le maintien de l’expertise au sein de la fonction publique.»
Réforme du régime
Pour ce qui est de la réforme du régime de négociation du secteur public, annoncée la semaine dernière par la ministre LeBel, M. Daigle attend de voir en quoi elle consistera avant de juger.
«Ce n’est pas la première fois qu’on entend parler d’un gouvernement qui veut modifier ou qui veut réformer un régime de négociations. Dans le passé, les libéraux l’ont fait à quelques reprises, la demande de vouloir négocier ça, mais, à travers le processus, on a vu qu’ils tiraient tous la couverte de leur côté», a dénoncé M. Daigle.
Selon l’interprétation qu’il fait des propos de la ministre LeBel, celle-ci «souhaite ne plus avoir à adresser des questions monétaires ou de prendre un système différent pour déterminer les salaires».
Il s’empresse toutefois d’ajouter qu’«il va toujours y avoir les autres matières non salariales qui vont être à négocier et qui peuvent prendre tout autant de temps, tout dépendant de la volonté de chaque partie ou des commandes qui seront passées du côté patronal aussi. Donc, ça ne veut pas dire que la négociation va être plus courte» si elle est réformée.
Les conventions qui viennent d’être signées dans le secteur public renouvellent celles qui étaient échues depuis le 31 mars 2023.