Archibald croit que le conseil exécutif de l’APN n’avait pas le droit de la suspendre

OTTAWA — La cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, soutient que l’organisation a enfreint sa propre charte en la suspendant et en l’empêchant de participer à son assemblée générale annuelle.

Mme Archibald a été suspendue par le comité exécutif et le conseil d’administration national de l’APN le 17 juin, dans la foulée d’une déclaration qu’elle a faite la veille.

Dans celle-ci, la cheffe nationale a affirmé avoir été «attaquée» pour avoir tenté de nettoyer la corruption au sein de l’APN. Elle a aussi réclamé une vérification juricomptable et une enquête indépendante sur la conduite de l’APN au cours des huit dernières années.

Par voie de communiqué, la semaine dernière, l’APN a expliqué que sa cheffe nationale était suspendue avec salaire en attendant le résultat d’une enquête en cours sur quatre plaintes déposées contre elle.

L’APN l’accuse d’avoir «enfreint ses obligations» envers l’organisation et maintient que les commentaires de Mme Archibald ne feront que «saper» le travail de l’assemblée.

Mme Archibald estime que le comité exécutif n’a pas le pouvoir de suspendre un chef national, ce qui demanderait plutôt une assemblée extraordinaire des membres. Elle se tournera maintenant vers les tribunaux pour que sa suspension soit annulée.