Déjeuner du maire: passé et futur au menu de Jean-Guy Dubois

BÉCANCOUR. Le menu 2021 du traditionnel «Déjeuner du maire» de Jean-Guy Dubois n’était pas composé d’œufs et de bacon, mais plutôt d’anecdotes, de réalisations et de rêves servis justes à point aux participants de la rencontre, qui se déroulait sur la plateforme Zoom.

En vidéoconférence, le maire de Bécancour a dressé un hommage à sa ville, dont il a détaillé l’évolution de 2013 à aujourd’hui. Bilan économique, résidentiel, culturel, environnemental et social; tout y est passé.

«Le chantier 100 jours de 2013 a été le début d’une belle aventure économique», a-t-il témoigné d’entrée de jeu. Cette aventure s’est poursuivie en 2015 avec une alliance avec sa voisine d’en face, la Ville de Trois-Rivières, puis avec la mise en branle de trois autres projets économiques d’envergure en 2019: l’incubateur industriel, la zone d’innovation et le parc PME. Ce vent favorable a attiré des centaines de familles à Bécancour.

«De 2013 à 2020, il y a eu 662 nouvelles habitations. Durant les deux premiers mois de 2021, on a reçu 34 demandes de permis», s’est-il réjoui, tout en faisant remarquer que la population de la Ville franchira bientôt le cap des 14 000 personnes. «Quelque chose se passe ici. On est attractif.»

Selon lui, l’effervescence culturelle contribue grandement à cette attractivité, citant entre autres Quai en fête, le Moulin Michel et le Complexe équestre, où nombre d’activités se déroulent. Les diverses politiques et projets à caractère social pèseraient aussi dans la balance, notamment l’adoption de la politique familiale, la valorisation des saines habitudes de vie, le projet de fibre optique et la mise en place toute récente du budget citoyen.

À cela s’ajoute l’importance accordée à l’environnement, «la cinquième révolution industrielle» selon le maire, qui se plaît d’ailleurs à rappeler l’adoption d’une politique de l’arbre, il y a deux ans, de même que l’existence du fonds ABI pour les collectivités durable. «Il faut embarquer dans le train environnemental» et «renouveler la base économique du Parc industriel», mentionne M. Dubois. Il s’agit là de points faisant justement partie du projet de Zone d’innovation dont on attend encore des nouvelles de Québec, soit à l’été ou à l’automne prochain. Un projet aux retombées susceptibles de dépasser largement les frontières de Bécancour…

À ce chapitre, d’ailleurs, Jean-Guy Dubois croit que la Ville de Bécancour aurait tout avantage à tirer davantage profit de son positionnement géographique, «tout au nord de la région 17» et près du «cœur de la région 04», sa «zone économique naturelle». «On est la région 417», a-t-il rigolé, faisant comprendre que Bécancour, même située sur la Rive-Sud, pouvait être complémentaire à la Rive-Nord et vice versa. Il cite un dossier récent pour illustrer sa pensée: «Shawinigan et Trois-Rivières se sont unies pour attirer les Jeux d’été du Canada. On est prêt à participer aussi», a glissé le maire, soulignant que le Complexe équestre de Bécancour serait un atout dans ce dossier.

Virages, préoccupations et rêves

Jean-Guy Dubois s’est également ouvert sur d’autres enjeux qui lui tiennent à cœur: la mobilité durable, l’éducation et la petite enfance. Selon lui, il y aurait sûrement moyen de «mettre en place un système facilitant le transport [des travailleurs] vers le Parc industriel». Et pour soutenir les entreprises, «développer la formation professionnelle». «Ça me chicote qu’il n’y ait rien de plus que le primaire sur le territoire de la Ville», affirme-t-il, s’inquiétant aussi, dans un autre ordre d’idées, du manque criant de places en garderie, alors que la Ville poursuit sa croissance.

Le maire a par ailleurs saisi l’occasion de partager certains rêves. La mise en place de «La Bécancouriale», un parcours pédestre d’une centaine de kilomètres à travers la ville, et d’une «Petite Place des Arts», qui mixerait les atouts de Quai en fête à ceux du Carnaval de Gentilly, font partie de la liste.

Il a terminé son discours en s’adressant à ceux qui se lanceront en politique municipale aux élections de novembre, leur souhaitant «une campagne dans le respect». «La politique, c’est une chose délicate», a-t-il mentionné. «Il faut être rassembleur, bâtisseur, positif» et «croire que la notion de l’autre est importante», a-t-il ajouté, tout en invitant les candidats à prendre connaissance du document «Être élu(e)… à Bécancour», qu’il a rédigé à leur intention.

On se rappelle qu’en tout début d’année, M. Dubois a annoncé qu’il quitterait ses fonctions de maire de Bécancour au terme du présent mandat même si, dit-il, «il me reste du gaz en masse». «Je veux laisser un bel héritage, quelque chose de prometteur à la Ville.» C’est aussi le souhait, ajoute-t-il, de tous les autres élus assis à la table du conseil municipal.