Wôlinak commande une évaluation environnementale

AUTOCHTONES.Avant de pouvoir mettre en place leur propre code foncier, les Abénakis de Wôlinak doivent avoir en main une évaluation environnementale de leur territoire.

Cette étude s’inscrit dans le processus de l’accord-cadre relatif à la gestion des terres des Premières Nations que la communauté de Wôlinak a signé avec le fédéral.

Celle-ci consiste à déterminer si l’état environnemental du terrain est acceptable et compatible en vue d’y établir différents projets permettant le développement de la communauté.

Le Conseil demande qu’une attention particulière soit apportée à la question de la protection des milieux humides et des plaines inondables. L’objectif est de déterminer si des mesures de protection devraient être envisagées lors d’un éventuel développement résidentiel ou commercial.

Un échantillonnage manuel des sols de surfaces doit être réalisé près d’un lac remblayé avec du matériel inconnu. Des informations portent à croire qu’il s’agirait de matériels venant d’une usine de fibre de verre ou de plastique. L’analyse déterminera s’il y a eu infiltration dans le sol et si la nappe phréatique est atteinte.

Une recherche historique et documentaire sur les activités ayant eu lieu, une analyse des photos aériennes passées et actuelles et un reportage photographique des visites de terrains devront être effectués.

À cela s’ajoutent des entrevues avec des personnes susceptibles d’apporter de l’information sur les activités qui ont été pratiquées et les contaminations potentielles qui pourraient se trouver à différents endroits.

L’étude servira également à savoir si une deuxième phase est nécessaire afin de connaître la nature, l’étendue et le niveau de contamination des zones qui auraient pu être identifiées.

Trois secteurs visés

En tout, trois secteurs ont été identifiés pour mener la première phase de l’évaluation environnementale de site.

La majorité du territoire (0,6 km2) est accessible à pied et la dénivellation varie très peu. Des pourparlers sont aussi en cours avec un agriculteur pour évaluer une parcelle de 0,2km2 qui est détachée au nord de la communauté.

L’île-aux-sauvages (0,18 km2) sera aussi visitée. Celle-ci a été utilisée à des fins agricoles, et ce, sans autorisation de la communauté, qui estime que cette pratique a pu affecter la biodiversité végétale présente. Elle observe également une forte érosion des berges et une trace marquée de la machinerie agricole.