Valérie Blais en rodage au Théâtre Belcourt

HUMOUR. Habituée d’être sur scène comme actrice depuis une trentaine d’années, c’est maintenant en tant qu’humoriste que Valérie Blais montera sur les planches. Elle sera de passage au Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre le 27 septembre prochain, pour tester son matériel.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Valérie Blais expérimentera l’humour sur scène. En effet, en 2004, elle avait présenté un spectacle solo, «Le démon de midi», dont la mise en scène était signée par Dominique Michel, grande dame de l’humour.

«Dans ce spectacle-là, c’était beaucoup plus théâtral. Je racontais une histoire du début à la fin, et ce, à travers de nombreux personnages, raconte l’artiste. Cette fois-ci, c’est vraiment Valérie qui est sur scène, avec un style plus stand-up. J’ai quelques numéros, qui ont tous un début et une fin.»

D’une durée d’un peu plus d’une heure et demie, le one woman show de Valérie Blais fera une grande place à l’autodérision. Il sera question des gros, des conflits entre les différentes générations, de la pudeur, de la grâce «que je n’ai pas!», et du bénévolat, entre autres. Nouvelle maman depuis 2012, elle abordera aussi la thématique de la maternité sur le tard, elle qui est aujourd’hui âgée de 46 ans.

Ceux qui l’ont connue dans la télésérie «Tout sur moi», ou plus récemment dans son rôle de «La brigadière», ne seront pas déçus. L’artiste gardera le même ton sur scène. «Je ne me gêne pas pour dire ce que j’ai à dire, sans toutefois aller dans la vulgarité.»

Quelque chose de naturel

Pour Valérie Blais, le spectacle d’humour est arrivé naturellement dans sa vie. «Dans les dernières années, je faisais beaucoup de comédies. L’idée d’un one woman show s’est donc formulée avec le temps. Mon spectacle de 2004 m’avait permis de goûter à ce que c’était d’être seule sur scène pendant 2h à faire rire les gens, se souvient-elle. Et là, au fil des ans, j’avais accumulé de plus en plus de choses que je voulais partager avec le public.»

Malgré tout, le travail intensif pour ce spectacle a commencé plus sérieusement en 2009-2010, avec une pause de 18 mois en 2012, lors de la naissance de sa fille. «C’est un travail de longue haleine. Je travaille en équipe, mais ce sont toujours mes idées, mes choix et les angles que je veux. Je ne suis pas une auteure de métier, mais le spectacle doit me ressembler.»

Il faut croire que la formule est gagnante puisque la réponse du public est bonne depuis le début du rodage, en mars dernier. D’ailleurs, plusieurs dates sont déjà au calendrier pour la prochaine année.

Complexe de l’imposteur?

Le but de Valérie Blais est d’être sur scène. L’humour n’est qu’une corde de plus à son arc. «Honnêtement, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Je ne prends pas la place de personne; je prends MA place. J’aime la liberté que permet l’humour. Cela dit, il y a une nuance importante à faire: je ne suis pas humoriste. Je fais un spectacle d’humour.»

Elle assure toutefois qu’elle continuera de jouer à la télévision et au grand écran. «Être comédienne, c’est mon premier métier. Mais pourquoi on ne pourrait pas faire les deux? On n’est pas obligé d’être dans une case», déplore Valérie Blais.