Une transformation réussie

COMMERCE. Quelques mois après le début des travaux, les propriétaires de la microbrasserie la Flûte à Bec (FAB) ont dévoilé le résultat des rénovations qui ont cours dans les anciens locaux du Courrier Sud.

Après plusieurs efforts et un investissement de l’ordre de 110 000 $, on peut dire que le leur transformation des lieux est très réussie. Avec de grandes fenêtres sur  les deux façades, l’endroit est lumineux et la disparition des murs offre une grande superficie de plancher.

À l’étage, on note plusieurs sections dont une pour le divertissement, avec une table de babyfoot, petite scène et un coin pour la diffusion des matchs des Canadiens. Des soirées jeux vidéo sont aussi prévues.

À cela s’ajoute une section bistro, avec des tabourets et des tables hautes, une autre de type salle à manger et une section «banquette». Au sous-sol, une salle de projection multimédia est aussi aménagée avec de grandes toilettes.

Il restera l’aménagement extérieur à compléter lorsque la neige aura fondu. Une section-terrasse, qui sera clôturée, et un terrain de volley-ball, sont prévus sur le terrain à l’arrière. Sur le côté, on compte procéder à un agrandissement du stationnement.

Typiquement nicolétain

Les propriétaires de la FAB ont également pris soin de rappeler le riche passé de l’endroit avec différents éléments de décoration.

Par exemple, les fonds d’assiette sont faits en papier avec le rappel d’un journal pour rappeler la présence du Courrier Sud dans ces lieux pendant une quarantaine d’années. Des bancs d’église servent aussi de banquettes pour souligner le lien étroit qu’a longtemps entretenu la ville de Nicolet avec la religion catholique.

Ils ont également pris soin de nommer leurs bières selon les spécificités de l’endroit. Par exemple, la «10-4» fait un lien avec la présence des policiers de l’ENPQ, la «1755», année de la déportation, souligne l’apport des Acadiens, et la «Abbé Nakis» fait référence à la fois à la religion et aux communautés autochtones.

Les fameuses flûtes à bec sont quant à elles présentes et servent de poignées pour les robinets pour servir la bière en fût. Un vitrail a également été conçu expressément pour représenter le logo du commerce.

Leur projet a déjà permis la création de huit emplois à Nicolet, pour le service lors des soirs d’ouverture (les mardis et mercredis, de 15h à 23h, et du jeudi au samedi, de 15h à 1h) et pour la préparation des mets.

Des cuves à venir

Pour le moment, leur bière est brassée à Drummondville, mais l’intention des actionnaires est d’entrer en production à Nicolet dès que possible. Un autre quatre à cinq emplois sera ainsi créé pour l’embouteillage et l’étiquetage.

Pour y arriver, un investissement supplémentaire de 200 000$ sera nécessaire, pour faire l’acquisition des cuves de production et de fermentation. Celles-ci seront installées dans le vaste sous-sol qui fait environ les trois quarts de la superficie du bâtiment.

À plus long terme, l’objectif est de pouvoir être en mesure de produire à la fois pour leur commerce et en vendre sur le marché des bars, des restaurants et des dépanneurs. «On a déjà commencé à en vendre en baril dans quelques commerces», assure Stéphanie Tremblay, l’une des actionnaires avec Marilyne Leblanc et Martin Côté.

«On veut s’assurer d’être bien rodé et de tester notre capacité à fournir, explique-t-elle. Parce que ça prend de deux à quatre semaines pour faire fermenter une bière. Si on en fait pour d’autres, il faut être capable de bien planifier notre production.»

Pour le moment, leur microbrasserie à Nicolet leur permettra de tester le marché avec leurs trois bières originales.

Leur palette de dégustation comprend une blanche allemande (10-4), avec un arrière-goût de banane, une irish red ale (1755), qui offre un soupçon de caramel et de sirop d’érable, ainsi qu’un India Pale Ale (L’Abbé Naki), qui a une saveur d’agrumes.