Une toiture en plastique, durable et écologique

Déjà une trentaine de résidences de la Mauricie sont équipées d’une toiture écologique. Il s’agit là d’un revêtement coûteux, mais soucieux de l’environnement. Fait à partir de rejets industriels et agricoles, ces bardeaux de toit voient leur popularité augmenter d’année en année.

Selon la compagnie qui fabrique le produit (Wellington Polymer Technology), leur durée de vie utile serait d’au moins 50 ans. Au Québec, seule l’entreprise Toitures écologiques P.P. de Hérouxville distribue le produit. «Les bardeaux de toit Enviroshake sont composés de rejets de plastique industriels, de particules de polymère, majoritairement d’éclats de pneus usés, de chanvre et de paille de lin», explique Stéphane Périgny, président de l’entreprise.

Un produit huppé

«L’apparence du bardeau de cèdre m’attirait beaucoup. Ça donne un look rustique, comme les maisons sur la côte ouest. Mais si j’ai choisi de doter ma maison d’un tel toit, c’est principalement parce que je n’aurai plus jamais à retoucher à ma toiture, si l’explication est vraie», analyse Louis Diamond, de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Celui qui a refait l’ensemble de sa toiture de maison et de son cabanon avec ce produit non traditionnel admet toutefois que l’investissement immédiat est de loin supérieur aux revêtements communs. «C’est certain que c’est trois fois plus cher immédiatement, mais si j’avais à refaire trois fois ma toiture dans les 50 prochaines années, ça reviendrait au même. Bref, l’argent qui sort de mes poches est le même et je pose un geste concret pour l’environnement», explique M. Diamond.

En téléphonant dans différentes quincailleries, on constate toutefois rapidement que le choix d’une toiture écologique ne s’adresse pas à Monsieur et Madame Tout le monde. À 4,50$ le pied carré, ces pièces de plastique coûtent jusqu’à six fois le prix du bardeau d’asphalte traditionnel. Un emballage de bardeau d’asphalte couvre environ 32 pieds carrés et se vend 23.97$ dans les grandes chaînes. «J’ai opté pour une toiture écologique pour différentes raisons, à commencer par le côté environnemental. Il y a aussi la durabilité du produit et son look. Après cinq ans, ma toiture a l’air neuve. On verra avec le temps, mais jusqu’à maintenant je suis satisfait», explique Carl Descôteaux, propriétaire d’une construction datant de 2005.

En plus de cette toiture peu commune, le dentiste qui opère dans le secteur Grand-Mère utilise la géothermie pour climatiser sa maison. «En fait, ce sont deux puits de 500 pieds de profondeur. L’eau dans les tuyaux est climatisée par la fraîcheur du sol l’été et chauffée par la chaleur du sol l’hiver. Grâce à ce procédé, j’économise 25% d’énergie en chauffage. L’investissement devient rentable pour une grosse maison», poursuit-il.

Comme quoi le souci d’écologie est présent plus que jamais en 2010.