Une réponse insuffisante pour une Coop santé à Gentilly

SANTÉ. L’objectif de 2 000 membres n’a finalement pas été atteint dans le dossier d’un éventuel point de services à Gentilly de la Coopérative de solidarité santé de Sainte-Gertrude. Au moment d’écrire ces lignes, moins de 1 100 personnes s’étaient inscrites.

Ce résultat final désole l’instigateur du mouvement, Claude Carignan. «Je suis un peu déçu, c’est certain, mais surtout étonné parce que c’est quelque chose que je considère important», soutient-il.

Il mentionne que les inscriptions proviennent principalement des personnes âgées, probablement parce que la majorité des gens sont pris dans les activités de tous les jours, suppose-t-il. Selon M. Carignan, parmi les inscrits, il y a aussi beaucoup de jeunes couples qui ont des jeunes enfants.

«Là où je ne suis pas surpris dans le nombre d’inscriptions, c’est que quand tu n’as pas besoin de soins ou que tu n’as pas de problèmes de santé, tu te sens moins concerné, moins sensible à ça.»

Toujours est-il qu’avec les résultats obtenus, Claude Carignan est clair: «On est loin de partir un projet.»

Au départ, le projet envisagé proposait l’achat d’une bâtisse, à Gentilly, qui devait être convertie en Coopérative où divers services auraient été offerts au même endroit. Or, dans la situation actuelle, il est évident pour le bénévole que cela ne tient plus la route.

Il explique qu’une location de local n’est peut-être pas non plus une solution envisageable. «Qu’on achète ou qu’on loue un local, les frais sont similaires: secrétaire, déneigement, chauffage, etc.», déclare M. Carignan.

Mobilisation

Malgré tout, l’instigateur du mouvement est satisfait de l’exercice de mobilisation tenu dans la communauté de Gentilly et des environs. «La communauté s’est retroussé les manches. Il faut maintenant voir s’il y a de l’espoir pour le projet.»

Il raconte que plus de 920 personnes ont manifesté leur intérêt dans le premier mois, alors que le nombre d’inscriptions en décembre n’a pas atteint 200.

«Décembre n’a pas du tout eu le même effet que le premier mois. Et pour l’instant, rappelle Claude Carignan, les gens ont donné leur nom, mais aucun chèque n’a été déposé. On doit calculer que si on va de l’avant et qu’on doit encaisser l’argent, il y a peut-être certains membres qui se désisteront, ce qui ne nous laisse aucune marge de manœuvre.»

Rappelons que l’objectif derrière cette proposition était de maintenir des services médicaux à Gentilly, suite au départ à la retraite de l’un des deux médecins, Louis Pouliot. Sans ce point de service à Gentilly, cela signifie que le médecin restant, Alain Deveault, devra se joindre à l’équipe de la Coop, à Sainte-Gertrude, ce qui se traduira visiblement par la fermeture de la clinique médicale de Gentilly.

Les scénarios potentiels

Mardi soir se tenait une rencontre du conseil d’administration de la Coopérative de solidarité santé de Sainte-Gertrude, à laquelle assistaient trois représentants du comité citoyen pour un point de services à Gentilly. Ensemble, ils ont fait un portrait de la situation et ont mis sur la table les différents scénarios possibles.

Il a notamment été question de voir les possibilités du côté du GMF de Bécancour, auquel appartient la Polyclinique de Saint-Grégoire. On a aussi évoqué l’idée de faire des démarches en vue d’accueillir un médecin à même le CLSC déjà existant à Gentilly.

À la mi-janvier, le maire de Bécancour devrait convoquer une rencontre avec la présidente de la Coopérative, un représentant du CIUSSS MCQ et le responsable du GMF de Bécancour, afin de trouver une solution pour conserver le centre médical à Gentilly.

Une décision finale devrait être rendue à la fin du mois de janvier, selon Claude Carignan.

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