«Une réaction rapide et efficace», croit Maurice Richard

EXPLOSION. «L’alerte a été donnée rapidement et les démarches qui ont suivi ont été efficaces. Ce qu’il faut retenir, c’est que la mécanique a bien fonctionné et j’en suis satisfait», mentionne Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB).

Rappelons qu’une explosion se serait produite à l’usine d’Olin dans le parc industriel et portuaire de Bécancour. Toutefois, M. Richard reconnaît qu’un tel événement est arrivé très peu souvent à cette usine.

Au moment de l’incident, certains témoins racontent avoir observé un nuage jaune et blanc. Mais aussitôt que la fuite a été remarquée, l’usine a donné l’alerte et les mesures d’urgence se sont enclenchées.

«Et à partir de là, le système s’active automatiquement. Les usines autour sont averties tout de suite et elles confinent leur personnel. Tous se mettent en mode «standby» et s’assurent que personne ne soit à l’extérieur.»

Maurice Richard souligne que la sécurité civile demeure toujours au cœur des préoccupations. «C’est pourquoi, entre autres, on érige un périmètre de sécurité.»

Il faut dire que des exercices ont lieu à quelques reprises dans l’année pour permettre à tous les intervenants impliqués d’améliorer la méthode.

Au moment d’écrire ces lignes, M. Richard refuse de parler d’explosion, puisque tout n’a pas été analysé. «Ce qui est important cependant, c’est de connaître les dangers des produits qui circulent dans les usines, pour pouvoir s’ajuster en conséquence, indique-t-il. On parle quand même de produits chimiques, alors il faut penser aux émanations, aux fuites possibles, etc.»

«D’ailleurs, aussitôt qu’il y a une problématique à l’intérieur, on est avisé. Que ce soit une anomalie sans danger apparent, une fuite ou quoi que ce soit. La situation de cet avant-midi ne m’inquiète pas; ça fait partie du contexte du parc, les produits chimiques, etc. Et le résultat nous démontre que nos façons de faire sont à la hauteur», ajoute Maurice Richard.

Le président-directeur général de la SPIPB rappelle que le chlore est un gaz lourd, qui longe le sol. «C’est d’ailleurs pourquoi les salles de confinement sont au 2e étage. Ce matin, les employés sont montés au 2e dans les minutes suivant l’alerte. Il n’y a pas de chances à prendre», précise-t-il.

Dans les prochaines heures, on procédera à l’étude du cas et au «débriefing» de la situation avec les spécialistes. Justement, à 16h, l’usine Olin doit tenir un point de presse.

Plusieurs éléments à considérer

«Il y a plusieurs choses à calculer quand un événement comme ça se produit. Par exemple, il faut tenir compte du sens du vent. Ce matin, quand c’est arrivé, il y avait des bateaux au port et il fallait les sécuriser. Dans ce cas-ci, le vent venait de l’est. Si ça avait été le contraire, ils auraient dû quitter le port», explique Maurice Richard.