Une modification de zonage suscite du mécontentement à Nicolet

Lors de la dernière séance publique du conseil de ville de Nicolet, les élus ont adopté un règlement autorisant un changement de zonage du secteur comprenant, entre autres, le Centre des arts populaires, la cathédrale et l’évêché. Ce changement visait à doter ce secteur d’un usage commercial.

Durant la période de questions, deux citoyens, René Bergeron et Yves Cardinal, ont signifié leur désaccord face à cette décision. Ils ont remis aux élus une lettre dans laquelle ils indiquent que cette modification «constitue un cas flagrant de «spot zoning» illégal».

Le «spot zoning» (ou zonage parcellaire) se définit comme une petite zone d’un terrain «zonée» ou «rezonée» de matière non conforme avec le quartier environnant. De l’avis des deux citoyens, il devient illégal lorsqu’il peut être démontré facilement que la municipalité a favorisé des promoteurs au détriment déraisonnable des propriétés environnantes.

Or, il faut rappeler que le mois dernier, les propriétaires de Biondi Design La Cadoterie et la boulangerie Le Galoto avaient signifié à la Ville leur désir de s’installer juste à côté du Centre des arts populaires, plus précisément dans la Maison Marie-de-Noël, devenue vacante à la suite de la fermeture des Résidences Margeois. Pour réaliser ce souhait, ils avaient demandé à la Ville de modifier le zonage, insistant sur la compatibilité de leurs commerces avec l’environnement immédiat, puisqu’ils «ne génèrent pas de bruit ou un achalandage de véhicules lourds».

René Bergeron et Yves Cardinal se disent inquiets de voir ces commerces s’installer à côté de chez eux. «Notre rue, la rue Joseph-Alfred-Gaudet, deviendrait l’arrière-cour et la ruelle de service pour les commerces qui ont l’intention de s’y installer», déplorent-ils. Évidemment, ils souhaitent que le conseil de ville revienne sur sa décision. Le maire, Alain Drouin, a indiqué qu’une assemblée publique de consultation aurait lieu le 12 avril à 19h, à l’hôtel de ville. «Ce sera l’occasion d’échanger avec les citoyens concernés sur le sujet. On suivra la procédure administrative et il sera possible pour chaque résidant des secteurs visés de s’exprimer. Au terme de cette soirée, tout le monde sera fixé sur la suite des choses.»