Une force de frappe difficile à atteindre

BÉCANCOUR. Le schéma de couverture de risques en sécurité incendie de la MRC de Bécancour est actuellement en révision et la Ville de Bécancour s’interroge sur la force de frappe établie par le ministère de la Sécurité publique.

Le maire de Bécancour avoue qu’il est parfois difficile d’atteindre la force de frappe, qui indique que 10 pompiers doivent être sur les lieux d’une intervention à l’intérieur de 15 minutes. «C’est quand même assez rapide et le problème, c’est que nos pompiers sont des pompiers à temps partiel. Ils sont très bons et très compétents, mais ils n’ont pas nécessairement la disponibilité étant donné l’étendue du territoire. Il faut donc considérer leur lieu de travail, le moment de la journée, etc. Il y a un paquet de facteurs qui font que la norme de 10 pompiers-15 minutes ne peut pas toujours être réaliste», a fait savoir Jean-Guy Dubois.

«Ça donne lieu parfois à des situations drôles, ajoute-t-il. Il n’est pas rare de voir, par exemple, huit pompiers et quatre camions si, dans le secteur où l’incendie a lieu, il n’y avait que deux pompiers disponibles et que certains d’autres secteurs sont venus en renfort. Cet élément-là représente une dépense anormale.»

Ainsi, les élus se questionnent à savoir s’il existe d’autres façons de faire et ils cherchent une manière d’appliquer les règles, de la meilleure façon possible. «On a une ville pas comme les autres, soutient le maire. À Nicolet, par exemple, tout est ensemble et tout est à proximité; ils n’ont qu’une seule caserne. Nous, tout est éparpillé un peu partout. Il faut adapter les normes à la réalité et la configuration du milieu qu’on a à couvrir.»

Pour M. Dubois, d’autres scénarios peuvent peut-être être envisagés. Il suggère notamment que la force de frappe, à Bécancour, soit de 7 pompiers plutôt que 10. «Ce sont des choses qu’il faut analyser. Avant d’accepter le nouveau schéma, qui est en révision actuellement, on se pose des questions», affirme-t-il.

La Ville de Bécancour a soulevé le point lors de la dernière séance du conseil municipal, mais les discussions devront se poursuivre à la MRC de Bécancour, qui chapeaute le schéma de couverture de risques.

Il faut dire que si les normes du schéma ne sont pas respectées, une municipalité peut être pénalisée ou blâmée. «C’est pour ça qu’on veut que les choses soient mises au clair avant», souligne Jean-Guy Dubois.

Le maire soutient toutefois que la force de frappe est le seul élément questionnable. «Pour le reste, on est équipé, on a 6 casernes, des camions, et plus de 80 pompiers formés. Le problème c’est de comprendre la configuration versus les normes qui nous sont imposées», conclut-il.

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