Une famille vit dehors depuis la mi-juillet

SANTÉ PUBLIQUE. Une mère de famille monoparentale vit l’horreur depuis la découverte de punaises de lit dans son logement à Saint-Jérôme.

Stéphanie Fluet vit avec deux de ses enfants dans un logement de Saint-Jérôme depuis un an. «Tout allait bien, j’adore mon logement mais lorsque des gens ont commencé à déménager dans le bloc cet été, c’est à ce moment que les problèmes ont débuté. Mes enfants et moi nous nous sommes retrouvés avec des piqûres et nous avions des problèmes de santé. Je ne comprenais pas ce qui se passait jusqu’à ce que je découvre des punaises de lit», explique Mme Fluet.

«Je me suis plainte au propriétaire et un exterminateur est venu le 21 juillet pour faire un traitement ensuite, il est revenu deux semaines plus tard pour s’assurer qu’il n’y avait plus de traces de punaises de lit. Il était avec le propriétaire et il m’a assuré que tout était correct que je pouvais réintégrer mon logement», explique Stéphanie Fluet.

La dame avait aussi contacté la Ville de Saint-Jérôme par le biais du service d’urbanisme. «La plainte a été enregistrée le 27 juillet et l’inspecteur devait aller constater sur place. Lorsqu’il s’est rendu le 30 juillet, personne n’était à la maison et nous avons reparlé à la dame qui nous a dit que l’exterminateur était venu et que c’était correct. Elle a donc retiré sa plainte croyant que le problème était réglé», explique Caroline Thibault du Service des communications de la Ville de Saint-Jérôme.

Dossier réactivé

Stéphanie Fluet a repris contact avec la Ville cette semaine et sa plainte a été réactivée. L’inspecteur devait se rendre sur place pour constater et s’assurer que le propriétaire mette tout en œuvre pour régler la situation une fois pour toute. Lors de notre visite, la locataire faisait du nettoyage des objets, vêtements, literie. «Ce que je ne peux pas nettoyer, je le jette. Je m’assure de sortir ce que je jette quand le camion de vidanges est près de chez moi pour éviter que des gens ramassent mes objets et contaminent ailleurs. J’estime que je fais mes devoirs ce qui n’est pas le cas du propriétaire», soutient Mme Fluet.

De lourdes conséquences économiques

Le problème de punaises de lit a causé à la mère de famille des conséquences économiques importantes. «En une semaine, j’ai dépensé pas moins de 1 200 $. J’ai dû jeter des biens comme un matelas. C’est pour moi impensable de rester là, mais je dois récupérer mes choses. Je mets mes vêtements dans le congélateur, les lave à l’eau chaude puis dans la sécheuse avant de les mettre dans un sac pour les apporter dans la tente ou dans mon auto», ajoute la maman désespérée par la situation. Elle ne sait pas encore ce qu’elle va faire mais pour l’instant ce qui compte c’est de sauver le peu qu’il lui reste. «Je vais devoir acheter de nouveaux meubles et probablement déménager. Je ne crois pas que je vais être capable de rester ici même si le problème est réglé. «J’ai payé une partie du loyer du mois d’août même si la Régie du logement m’a dit que je pouvais quitter mon logement malgré mon bail», souligne Stéphanie Fluet.

Comme la Ville de Saint-Jérôme a un protocole concernant les punaises de lit, tout locataire aux prises avec ce problème doit contacter le service d’urbanisme de la Ville pour faire une plainte. La Ville va suivre le dossier tant que la plainte est active.