Une école alternative sur la Rive-Sud?

ÉDUCATION. Un comité travaille depuis plus d’un an à la création d’une école publique alternative qui s’installerait dans la région de Bécancour-Nicolet-Yamaska.

En effet, ce comité composé de parents, d’enseignants et d’une psychoéducatrice, souhaite la mise en place d’une école publique alternative qui serait centralisée sur le territoire. Bien qu’un projet d’école alternative ait déjà été présenté par le passé, du côté de Manseau, précisons d’entrée de jeu qu’il s’agit ici d’un tout nouveau projet, mené par une toute nouvelle équipe.

L’objectif du comité est de pouvoir offrir une école publique alternative accessible au plus grand nombre d’enfants. «Pour nous, le plus important, c’est l’accessibilité. On ne veut pas que ça coûte cher aux parents d’inscrire leurs enfants à l’école alternative. Généralement, dans les écoles alternatives, les parents sont invités à s’investir dans l’école de manière occasionnelle; c’est donc un investissement humain plutôt que financier», soutient-on.

Les trois membres du comité rencontrées par Le Courrier Sud affirment que ce qu’elles veulent, c’est d’abord et avant tout d’offrir un choix supplémentaire aux parents.

«On ne dit pas que l’école régulière ou traditionnelle n’est pas adéquate. On trouve seulement que ça ne correspond pas aux besoins et aux valeurs de tous, tout comme l’école alternative n’est pas faite pour tous les enfants. Les deux types d’éducation sont bons, mais on veut donner le choix aux parents. On souhaite offrir une couleur différente», indique Mariève Proulx-Roy, membre du comité.

En un an, beaucoup de choses ont avancé dans le dossier. Le comité souhaite maintenant connaître le pouls de la population et des parents sur la question. C’est pourquoi des rencontres d’information se tiendront en mai.

«On souhaite démystifier et expliquer les bienfaits de ce type d’éducation afin de pouvoir connaître l’intention des parents de notre communauté à envoyer leurs enfants dans une école publique alternative», souligne Mariève Proulx-Roy.

Ces rencontres serviront également d’étude de marché. «Cela nous permettra de voir d’où vient l’intérêt; de quelles municipalités. On pourra ainsi mieux se positionner et cela nous permettra d’établir une vision à plus long terme.»

Prochaines étapes

Le comité a rencontré à quelques reprises des représentants de la Commission scolaire de la Riveraine, qui fait preuve d’ouverture face au projet d’école alternative. «Nous sommes ouverts, mais il faut absolument que le milieu accueille le projet et adhère à l’idée. On doit aussi s’assurer que l’idée répond à un besoin et que les gens ont un intérêt en ce sens», évoque France Lefebvre, directrice générale de La Riveraine.

Selon elle, il importe d’approcher des gens «à l’interne» et que les différents partenaires travaillent conjointement avec le milieu et les parents. La Commission scolaire privilégie davantage une approche à plus petite échelle. «On peut penser, par exemple, proposer des classes alternatives au lieu d’y aller avec une école en entier, du moins, au début. Cela nous permettra de mesurer l’intérêt et les effets de la proposition», mentionne Mme Lefebvre, qui souligne que pour le moment, les parties en sont à structurer la démarche. La Riveraine, pour sa part, évalue la faisabilité du projet.

Par ailleurs, pour que la Commission scolaire puisse collaborer concrètement, il faut que le projet se concrétise dans une infrastructure qui lui appartient déjà.

«Si tout va bien, on souhaite que l’école alternative puisse être prête pour la rentrée scolaire 2017-2018», note Julie Montembeault. Pour plus d’informations sur le projet d’une école alternative dans Nicolet-Bécancour, visitez le www.ecolealternativebecancournicolet.ca ou la page Facebook du projet.

Rencontres d’information

Deux soirées d’information sont prévues afin de permettre aux parents intéressés ou curieux d’en savoir un peu plus sur les écoles alternatives. Les éléments principaux du projet y seront également présentés.

Bécancour

La rencontre se tiendra au Mont-Bénilde (porte #2) le mercredi 11 mai à 19h.

Nicolet

La rencontre se tiendra dans les bureaux de la Corporation de développement communautaire à Nicolet (690 rue de Monseigneur Panet) le mercredi 18 mai à 19h.

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