Une circulation de plus en plus dense à Nicolet
La densité de circulation qui passe par Nicolet est certainement un facteur qui peut expliquer pourquoi la ville se situe au-dessus de la moyenne provinciale pour le nombre d’accidents.
Chaque matin, plusieurs automobilistes en provenance de Trois-Rivières viennent à Nicolet, et vice-versa. D’autant plus que depuis quelques années, la ville de Nicolet est en croissance avec plusieurs nouvelles constructions.
La route 132 draine également bon nombre d’usagers de la route en provenance de Sorel-Tracy, du Bas Saint-François ou de Baie-du-Febvre qui sortent ou qui entrent dans la ville. Plusieurs d’entre eux passent aussi par la route du Port et le rang les Soixante pour aller prendre le pont Laviolette.
«La densité de circulation est certainement beaucoup plus importante qu’il y a quinze ans, admet le maire de Nicolet, Alain Drouin. Ça peut expliquer les statistiques, mais il y a sûrement autre chose.»
Le prolongement de l’autoroute 30: une solution ?
Selon lui, le prolongement de l’autoroute 30 permettrait à coup sûr de sécuriser le réseau routier. «Je suis convaincu de ça. D’abord, parce que le tracé de l’autoroute 30 est en ligne droite contrairement à la route 132 et au rang Les Soixante.»
«D’autant plus que le rang Les Soixante est entretenu par le MTQ parce qu’il est une alternative à la route 132, si elle est inopérante. C’est une voie de contournement. Elle est un «au cas où», ajoute le maire de Nicolet. Elle n’est pas faite pour recevoir une telle densité.»
Gaétane Désilets, mairesse de Bécancour, avoue aussi que le prolongement de l’autoroute 30 serait une alternative qui aurait certainement pour effet de diminuer le nombre d’accidents sur le territoire.
«Évidemment, il n’y a rien de fait pour ça à l’heure actuelle. On doit faire des demandes concrètes au ministère, qui fait des prévisions à long terme», rappelle la mairesse.
À Nicolet, la présence de l’autoroute 30 découragerait également les véhicules d’emprunter le secteur du bas de la rivière comme un raccourci. «Ce ne serait pas plus court de passer par là, parce qu’ils devraient faire un détour et revenir sur leurs pas pour prendre l’autoroute 30», croit Alain Drouin.
D’ailleurs, la Ville de Nicolet tente actuellement de décourager les automobilistes d’emprunter la rue Saint-Jean-Baptiste et le rang du bas de la rivière en y installant des panneaux d’arrêts obligatoires de façon à retarder le trafic (voir autre texte).
«Ça n’a pas de bon sens le nombre de véhicules qui passent par là le matin et en fin d’après-midi. C’est un chemin hyper étroit et dont les fondations ne sont pas conçues pour recevoir un tel trafic», insiste-t-il.
Malgré une mobilisation du milieu il y a quelques années, le ministère des Transports du Québec (MTQ) ne prévoit pas prolonger l’autoroute 30 avant plusieurs années. «Ce qu’on nous répond, c’est que le nombre de véhicules par jour ne justifierait pas sa construction», indique le maire de Nicolet.
En collaboration avec Joanie Mailhot.