Une année pivot pour Guillaume Bouvet-Morrissette

Guillaume Bouvet-Morrissette espère être en mesure d’améliorer son classement mondial sur le circuit du Red Bull Crashed Ice au cours de la prochaine saison.

L’athlète bécancourois de patinage de descente extrême figue actuellement dans le top-50, lui qui prend le 41e rang avec un total de 334,5 points enregistrés depuis ses débuts, en 2011.

Il espère être en mesure de percer le top-32 à l’issue de la présente saison. S’il y parvient, il n’aura plus besoin de payer ses billets d’avion pour participer aux événements qui se tiennent aux quatre coins de la planète.

«Quand t’es rendu là, c’est Red Bull qui s’en occupe. Ils ont un budget seulement pour les 32 meilleurs au monde», explique celui qui est actuellement le deuxième au Québec dans cette discipline.

Pour atteindre son objectif, Guillaume Bouvet-Morrissette estime qu’il aura besoin d’atteindre les quarts de finale au moins deux fois et d’être suffisamment régulier pour aller chercher des points à chaque course.

Jusqu’ici, ses meilleurs résultats ont justement été une 16e position, exploit qu’il a réalisé à deux reprises, une fois à Québec, en 2012, et l’autre à Lausanne, l’an dernier.

Ce serait toute une progression pour Guillaume Bouvet-Morissette. L’athlète de Bécancour est officiellement sur le circuit depuis l’an dernier. Auparavant, il devait d’abord se qualifier pour participer à chacun des événements.

Un peu de pression

Maintenant qu’il est établi sur le circuit, le chiropraticien de 26 ans a l’intention de prendre part aux quatre compétitions de la saison 2014.

Il s’est déjà rendu à Helsinki, le 1er février, où il s’est qualifié pour le deuxième tour, mais n’a pu se rendre à la ronde des 32 en terminant 3e de sa vague. Il s’est classé en 43e place, soit le 3e meilleur résultat pour un Québécois.

«On vise toujours la grosse performance alors je ne suis pas rassasié avec une 43ème. Je suis un peu déçu, mais je continue mon apprentissage…», a-t-il déclaré.

Après deux compétitions sur la scène provinciale, Guillaume Bouvet-Morrissette sera à la deuxième compétition du circuit Red Bull Crashed Ice, au Minnesota, le 22 février.

Si tout se déroule comme prévu et qu’il évite les blessures, il doit également se rendre à Moscou, le 8 mars, et à Québec, le 22 mars.

Joint par Le Courrier Sud quelques jours avant de s’envoler pour la Finlande, Guillaume Bouvet-Morrissette nous a confié ressentir un peu de pression en vue de la prochaine saison. «Ce sera une année pivot, convient-il. C’est stressant, mais j’essaye d’éviter d’y penser.»

C’est qu’une saison sur le circuit du Championnat du monde lui coûte 10 000 $ et il en défraie la majeure partie. Jusqu’ici, il a trouvé sept commanditaires qui lui ont permis d’aller chercher environ 2 000 $ pour boucler son budget.

Il est aussi difficile de se rabattre sur les bourses pour couvrir les frais en ice cross downhill, puisque, malgré la grande popularité du sport, le gagnant remporte 5 000 $ et seulement les huit premiers au classement font de l’argent.

Équipe Québec

En plus des épreuves individuelles, Guillaume Bouvet-Morrissette tente d’aller chercher des points et des bourses lors des compétitions par équipe.

Il s’est allié avec d’autres Québécois qui sont aussi sur le circuit du Championnat du monde de patinage de descente extrême, dont Louis-Philippe Dumoulin (23e au monde), Simon Gagnon (45e), Philippe Poirier (48e) et Dean Moriarity (48e en 2013).

Au cours de la prochaine saison, les patineurs du Québec porteront un uniforme aux couleurs du fleurdelisé durant les compétitions. Team Québec a d’ailleurs pris la 14e position en Finlande.

Les bouchées doubles à l’entraînement

Au cours de l’entre-saison, le Bécancourois a mis les bouchées doubles.

En plus de sa préparation physique en salle, il a fait beaucoup de rollerblades dans des modules de skatepark pour améliorer ses sauts. Il a également suivi un programme incluant du powerskating, du hockey sur glace et du ski.

«Comme mon background est en hockey et non en ski, comme bien d’autres, je n’étais pas nécessairement à l’aise dans les airs ou en suspension. Je suis plus un patineur, se décrit-il. Je suis maintenant plus équilibré. Comme ça fait quatre ans que je m’entraîne, je sais mieux sur quoi travailler.»