Une Abénakise admise en médecine grâce à un programme spécial

Originaire de la communauté Abénakise d’Odanak, la jeune Pascal Robert s’est lancée avec passion dans ses études de médecins à l’Université de Montréal cet automne.

C’est un nouveau programme, parrainé par l’Assemblée des Premières Nations du Québec, qui a facilité son admission. Le programme, qui est destiné à améliorer le bilan de santé des peuples des Premières Nations et des Inuits, assouplit légèrement les règles d’admission en médecine pour certains étudiants.

Pour Pascale Robert, le chemin était malgré tout tracé d’avance. «Depuis le secondaire 3, c’était clair pour moi je savais que je voulais aller en médecine. J’avais adoré les cours de biologie. En y pensant bien, j’ai réalisé que médecin c’était ma voie», affirme l’énergique jeune femme, qui a donc entamée son année préparatoire il y a quelques semaines.

Au Québec, le nouveau programme offrait quatre places aux étudiants des Premières Nations et trois ont été comblées. En plus de Pascale Robert d’Odanak, Krystina Cormier, de la communauté montagnaise de Sept-Îles et Raven Dumont-Maurice, de Kitigan Zibi, une réserve située dans la Valée-de-la-Gatineau. L’admission de ces jeunes dans une première cohorte part de l’idée que de futurs médecins autochtones seront plus enclins à retourner dans leur communauté pour s’impliquer auprès des clientèles qui nécessitent le plus de soins. «Le niveau de diplômés postsecondaires est catastrophique chez les jeunes autochtones. Le Québec compte à peine une douzaine de médecins autochtones, tandis que les problèmes de santé sont énormes au sein de ces communautés», affirme le Dr Evans Villeneuve, de la Faculté de médecine de l’Université Laval.