Un sport en émergence à Saint-Léonard-d’Aston

JORKYBALL. Depuis quelques mois, un groupe d’amis de la région pratiquent le Jorkyball, un sport plutôt méconnu au pays qui se pratique à deux contre deux et qui se veut un mélange entre le soccer et le squash.

Dans un bâtiment industriel désaffecté de Saint-Léonard-d’Aston, ils ont installé leur terrain aux dimensions réglementaires de cinq mètres de largeur par dix mètres de longueur, avec de touts petits buts de chaque côté. La surface est entourée de murs en plexiglas et un filet sert de plafond à une hauteur de 2,7 mètres.

«C’est à Montréal qu’on a découvert ce sport, alors que des Français avaient amené ça ici, mais c’était n’importe quoi», raconte Alex B. Perreault qui a décidé d’acheter les équipements nécessaires à l’installation deux terrains avec un groupe d’amis.

«Comme ils étaient usagés, on a eu les deux pour 15 000$, alors que neuf, ça vaut entre 15 000 et 20 000 Euros pour un seul terrain», indique Alex B. Perreault, qui pratique son sport dans un club privé, mais dont ils souhaitent développer.

D’ici quelques mois, le groupe songe à installer les équipements dans un local, à Drummondville ou Trois-Rivières, afin de lancer une ligue de Jorkyball. Ils comptent ensuite s’inspirer du succès remporté par les circuits de dekhockey, une discipline qui est très populaire depuis quelques années.

«C’est un peu le même style de marketing. Le Jorky est le pendant du soccer, comme le dek l’est pour le hockey, compare Alex B. Perrault. Dans le sens où c’est une bonne alternative. On a besoin de beaucoup moins de joueurs, parce que ça se joue à deux contre deux. C’est aussi moins cher parce qu’on pas besoin de louer un terrain ou un aréna, dans le cas du dek».

Pour le moment, ils ont mis sur pied l’organisme à but non lucratif Jorkyball Canada, puisqu’ils seraient ni plus ni moins que les premiers à pratiquer ce sport au pays. Ils sont en quelque sorte des pionniers!

À la conquête du monde

L’équipe composée de Jonathan Lavoie et Félix Guévin, de St-Léonard d’Aston, ainsi que d’Alex B. Perreault et Simon Dufresne, de Bécancour, ira représenter le Canada à la Coupe de Monde dr Jorkyball qui se tient à Bonneville, en France, du 7 au 10 mai.

L’équipe soutenue par Autobus Aston et La Carte Étoile a déjà l’expérience des compétitions de haut calibre, puisqu’ils font partie du Broom-Shak de Bécancour qui fait bonne figure au ballon sur glace.

Seul club canadien à participer à la compétition, ils se rendront en France un peu dans le même état d’esprit que les Russes étaient venus au Canada lors de la Série du Siècle de 1972! Ils iront sans attentes particulières et avant tout «pour apprendre», leur but étant avant tout de revenir avec davantage d’expériences au pays pour ensuite populariser la discipline.

Même s’ils sont conscients que le calibre de jeu sera relevé, ils ne croient pas se faire déclasser lors de la Coupe du Monde où ils affronteront des équipes de la France, de la Hongrie, de l’Italie, de la Pologne, du Portugal et de l’Espagne, qui participent à l’événement depuis ses débuts.

«On ne sait pas à quoi s’attendre, mais nous sommes quand même des joueurs qui ont une bonne base de soccer parce que nous avons joué dans des calibres assez élevés, mentionne Alex B. Perreault. Ça devrait nous aider parce que, là-bas, ceux qui jouent au Jorkyball ne sont pas aussi techniques que nous le sommes au soccer».

«Par contre, comme ça fait plus longtemps que nous qu’ils jouent, ils connaissent plus de stratégies. C’est surtout là-dessus que nous en aurons à apprendre, mais je ne pense pas qu’on se fera laver», assure celui qui a regardé beaucoup de vidéos pour peaufiner sa préparation.

«C’est un jeu qui est plutôt stratégique, admet-il. Tout est une question de jouer avec les rebonds, de protéger le ballon et d’essayer de faire des bottés sur réception».