Un seul propriétaire n’a pas encore accepté l’offre

TRANSACTION. Déjà, trois des quatre propriétaires des maisons situées à proximité du terrain lourdement contaminé, sur chemin Louis-Riel, ont accepté l’offre que leur a fait la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB).

Une firme spécialisée a été chargée de fournir une évaluation pointue de chacune des propriétés qui devaient servir de base pour les deux parties. Commandée cet hiver, alors que le scandale du terrain contaminé d’Alsa Aluminium et de Recyclage Aluminium Québec a été dévoilé au grand jour, la firme a remis son rapport au cours des dernières semaines.

«Nous voulions que ça se fasse rapidement et que les délais soient respectés. Parce que si les gens ont à se trouver un autre terrain ou à se relocaliser, il faut qu’ils aient du temps pour le faire avant l’été», explique le président et directeur général de la SPIPB, Maurice Richard.

Par la suite, une entente notariée devra intervenir entre les deux parties et il faudra ensuite attendre quelques mois pour le paiement, le temps que le gouvernement du Québec autorise le décret ministériel à la suite de la promesse d’achat.

Une fois que les étapes seront complétées, la SPIPB devra obligatoirement démolir les habitations qu’elles auront acquises. «Dès que ce sera fait, nous allons passer les contrats», assure Maurice Richard.

Un seul des quatre propriétaires n’a pas encore accepté l’offre d’achat. «Ça ne veut pas dire qu’il ne le fera pas. Il n’y a pas d’urgence, continue Maurice Richard. C’est simplement qu’un jour, si nous avons besoin du terrain nous allons devoir procéder. C’est une occasion qui se présente de le faire immédiatement.»

Des sondages de qualité de l’eau se font encore régulièrement autour du site contaminé et rien n’indique qu’il y ait des problèmes quant à la qualité de l’eau des résidences à proximité.

À quand une décontamination?

Pour ce qui est du terrain contaminé, il a été sécurisé avec l’installation de barrière et une agence qui est chargée de sa surveillance. On prévoit également installer des caméras pour s’assurer que personne n’y accède.

Pour ce qui est du processus de décontamination des lieux, aucune décision n’a encore été prise. «Nous avons un responsable environnemental qui a des appels-conférences régulièrement à ce sujet, mais à ce que je sache, il n’y a pas encore rien de déterminé, souligne-t-il. Peut-être que ce sera inclus dans les 120 millions $ qu’a annoncé le ministre Heurtel pour la réhabilitation terrains contaminés? On ne le sait pas».