Un sentier d’interprétation aménagé sur la tourbière du Lac Rose

Tout indique qu’un sentier d’interprétation écologique, éducatif et pédagogique de 3,6 km verra le jour l’été prochain dans le secteur de la tourbière du Lac Rose à Sainte-Marie-de-Blandford, dont l’accès gratuit se fera par la rue de la Savane.

«Compte tenu de la diversité faunique et floristique de la tourbière, la MRC de Bécancour souhaite mettre en valeur ce patrimoine naturel pour en faire un lieu de sensibilisation et d’éducation pour sa population. L’aménagement de sentiers et de différents panneaux d’interprétation permettra de mettre en valeur la tourbière et d’en faire un site éco-touristique majeur pour la MRC», note Alexandre Ollive, chargé de projet.

En effet, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Laval, celle-ci se classerait au 4ème rang pour sa diversité végétale et faunique, et ce, sur plus de 600 tourbières comptabilisées au sud-ouest du Québec. Plus de 80 espèces florales y seraient présentes, dont deux très rares, soit un type de fougère nommée «fronde de woodwardie de Virginie», ainsi qu’une orchidée appelée «platanthère à gorge frangée».

Ouverture en juillet 2011

Cet automne, certains travaux ont déjà été entamés, tel que le bûchage et l’aménagement du stationnement. Quant à eux, les panneaux d’interprétation et le trottoir de bois seront installés au printemps pour ainsi recevoir les visiteurs dès juillet 2011. En plus d’y accueillir la population locale, on espère en faire un lieu où les écoles pourront venir découvrir la richesse de la faune et de la flore de la tourbière. Les lieux seront accessibles librement tout au long de l’année, sauf pour la période où la chasse au fusil est pratiquée. Il s’agit d’un projet totalisant un investissement de 56 473$, dont 30 000$ est financé par le Pacte rural, 10 516$ par le Fonds de soutien aux territoires en difficulté et la balance par la MRC, notamment par le biais d’un fonds réservé à la mise en valeur des milieux humides. Éventuellement, si l’achalandage le justifie, des guides pourraient être embauchés pendant certaines périodes de l’année.

Protéger pour assurer la conservation

Outre son aspect éducatif, la MRC pense que ce projet pourrait aussi contribuer à la conservation de la tourbière. En effet, on croit que l’aménagement de sentiers pédestres avec une signalisation appropriée, soit un trottoir de bois ou bien encore un belvédère sur le pic d’une dune, aurait un effet dissuasif sur la circulation de VTT dans le secteur.

En effet, l’équilibre des écosystèmes d’une tourbière est fragile et les espèces endémiques sont parfois menacées par la circulation de véhicules tout-terrain (VTT) qui utilisent le site comme lieu de passage. «Bien que cette circulation se concentre principalement sur des traces déjà existantes, quelques VTT empruntent certaines sections de tourbières de façon anarchique, laissant derrière eux des ornières visibles par endroits. Le problème est aussi visible dans certaines dunes de sable où les quadistes aiment circuler», note M. Ollive.