Un muret central en attendant le doublement de l’A-55?
TRANSPORT. Le doublement de l’autoroute 55 est au cœur des priorités de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ).
C’est ce qui ressort d’une rencontre entre le président, Jean-Guy Doucet, la directrice générale, Martine Pépin, et le directeur régional du ministère des Transports du Québec (MTQ), Karl Bélanger.
Pour la CCICQ, il s’agit avant tout d’un élément de sécurité étant donné la présence de nombreux camions lourds qui transitent entre l’A-20 et l’A-40.
«Ça occasionne constamment des dépassements inappropriés, très dangereux et parfois mortels. Comme les camions lourds se suivent, il faut en dépasser deux ou trois et c’est là qu’arrive les risques de face à face», raconte le président de la CCICQ.
«Je l’emprunte tous les jours. Un matin sur deux, je dois me tasser dans l’accotement pour éviter un véhicule, raconte-t-il. J’en discutais avec des gens d’affaires. Ils préfèrent prendre la vieille route plutôt que de passer par l’A-55. C’est bien beau, mais à un moment donné, elle sera surchargée.»
Selon lui, le MTQ possède les statistiques d’achalandage entre Saint-Grégoire et l’autoroute 20 qui démontrent l’urgence d’agir dans ce dossier.
Pourtant, le projet ne figure pas dans la programmation régionale 2014-2016 du MTQ qui a été dévoilée la semaine dernière.
«Il va falloir travailler pour l’inclure, insiste-t-il. Nous voulons faire passer ça dans la sécurisation d’une route existante plutôt que dans le développement du réseau routier.»
Un muret central
En attendant le doublement de l’autoroute 55, la CCICQ propose quelques pistes de solutions pour réduire les coûts tout en augmentant la sécurité.
À leur avis, l’aménagement d’un muret central, comme sur le pont Laviolette, serait une alternative intéressante. D’autant plus que les accotements seraient assez larges pour élargir les voies de circulation.
«Il y a déjà des autoroutes qui sont comme ça au Québec, ajoute Jean-Guy Doucet. Ce sera au MTQ d’évaluer les coûts, mais ce ne serait pas si cher. En tout cas, certainement moins que d’aménager un terre-plein et deux voies de chaque côté.»
Des voies de dépassement pourraient aussi être envisagées à certains endroits sur l’autoroute, estime le président de la CCICQ, pour dégager les camions de la circulation et éviter les manœuvres dangereuses des automobilistes.
Un arrêt sur Port-Royal
Un autre dossier relatif à la sécurité a été discuté lors de la rencontre, soit l’ajout d’un arrêt obligatoire dans chaque direction à l’intersection du boulevard Port-Royal et de la bretelle de l’autoroute 55 au pied du pont Laviolette. «Il y a des risques d’accident parce qu’il y a des gens qui sortent de l’autoroute qui croient qu’il y a des arrêts obligatoires. Ça ne coûterait à peu près rien d’ajouter des panneaux d’arrêt», souligne le président de la CCICQ.
Autres dossiers discutés
D’autres dossiers d’importance aux yeux de la CCICQ ont été discuté lors de cette rencontre, dont le prolongement de l’autoroute 30 jusqu’à Nicolet.
L’aménagement d’une descente de bateau et d’un parc près du pont Laviolette et la mise en place d’un plan d’urgence en cas de fermeture complète du pont Laviolette, sur plusieurs jours.