Un moment de répit pour les familles défavorisées

PAUVRETÉ. Katy est la mère monoparentale de quatre enfants de un, trois, quatre et six ans. Âgée de 27 ans, elle est bénéficiaire de l’aide sociale, étant considérée comme «à faible revenu». Les paniers de Noël représentent donc pour elle un soulagement, en cette période des Fêtes.

«Être sur l’aide sociale, c’est difficile à plusieurs niveaux, surtout financièrement. Mais les paniers de Noël nous donnent un certain répit. Ça nous donne beaucoup d’aide, tant pour la nourriture que pour les jouets», exprime-t-elle.

Cela fait quelques années que Katy vient chercher son panier et chaque fois, elle a la même réaction: «J’ai tellement l’impression que ça m’enlève un poids et un stress! Ça vient vraiment mettre un baume sur notre situation. En plus de rendre les enfants heureux, ça nous permet d’avoir un souper de Noël agréable, sans se casser la tête.»

La jeune maman est extrêmement reconnaissante envers l’organisme qui lui permet de vivre ces beaux moments. «On nous donne beaucoup et je n’ai rien à dire sur la qualité des ressources. Et pour les cadeaux des enfants, ils prennent le soin de demander leurs noms et leurs âges, ce qui fait que leurs présents sont tout appropriés! C’est vraiment agréable parce que malgré des revenus limités, cela nous met aussi dans l’ambiance de Noël.»

En fait, le jour de la distribution, Katy mentionne que «c’est un peu Noël pour moi aussi.»

Peu de moyens

Katy affirme que «la vie coûte cher». Pour elle, l’aspect le plus difficile est sans aucun doute l’aspect budgétaire. «Ce que je trouve le plus difficile, c’est les factures à payer, avec un budget restreint. En plus, j’ai une voiture alors juste cela représente de bons montants. Sans compter ce que je dois acheter pour les enfants, les couches, l’électricité, etc.»

À titre d’exemple, la jeune femme reçoit une prestation d’aide sociale de 740$ par mois et il lui en coûte 700$ pour payer son logement. Comme autre revenu, elle peut compter sur des allocations pour les enfants, «mais ce n’est pas énorme non plus», déclare-t-elle.

«Pour arriver, je n’ai eu d’autres choix que d’apprendre à faire une liste de priorités. L’important pour mes enfants est qu’ils aient quelque chose à manger et un toit. Le reste, c’est selon les moyens. On n’a rarement suffisamment d’argent pour faire des activités en famille», se désole Katy.

Heureusement, elle peut aussi compter sur son entourage et des organismes, et elle n’hésite pas à demander en cas de besoin. À ses yeux, il y a de bonnes ressources à Nicolet pour lui venir en aide.

Malgré tout, celle qui se décrit comme une «maman poule» se réjouit de passer autant de temps avec sa marmaille. «Ma plus vieille va à l’école, mais les trois autres, je les ai toujours avec moi. Même si j’ai une bonne relation avec le père, j’ai la garde complète. Mes enfants sont heureux et en santé; ils font ma vie et me remplissent de bonheur.»

Avenir

Quand tous ses enfants iront à l’école, Katy envisage peut-être y retourner également. Elle aime bien le milieu de l’enfance; elle pourrait donc en faire un métier. «Pour le moment, j’avance au jour le jour. Je m’efforce de vivre le présent, parce que je ne sais jamais ce que l’avenir peut amener.»

Un faible revenu annuel, c’est…

• 1 personne: 17 978$

• 2 personnes: 25 424$

• 3 personnes: 31 138$

• 4 personnes: 35 955$

Seuils du faible revenu après impôt; données de 2011 provenant de Statistiques Canada.

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