Un métier pas toujours facile

PROFESSION. Comme dans tous les métiers, il arrive qu’en tant que thanatologue, des situations soient plus difficiles à vivre que d’autres. Pour Marie-Josée Rousseau, c’est le cas particulièrement quand il est question d’accident, de mort subite, ou de décès d’enfants.

«Je me souviendrai toujours de l’accident survenu en 2000, sur la route du Port à Nicolet, où huit enfants ont perdu la vie, se remémore-t-elle. C’est un des cas les plus difficiles que j’aie eu à vivre dans ma carrière. Surtout quand tu viens ou que tu es sur le point d’avoir tes propres enfants, tu t’imagines, te projettes…c’était terrible!»

Si elle le voulait, pour une raison ou une autre, Marie-Josée Rousseau pourrait refuser d’embaumer un corps. Elle l’enverrait alors dans un autre centre funéraire, tout simplement. Mais ce n’est jamais arrivé. «Ma sœur est décédée en 2012, à la suite d’une maladie. Sachant qu’elle allait nous quitter, je ne m’étais pas préparé et je m’étais dit que je verrais en temps et lieu si j’allais m’en charger ou pas. Et au moment venu, j’ai choisi de l’embaumer, se souvient-elle. Je voyais ça comme un accompagnement…jusqu’à la fin. Heureusement, ma fille (qui a suivi son cours en thanatologie) était avec moi. Avoir été seule, ç’aurait peut-être été différent.»

Le saviez-vous?

• La loi impose un délai d’un minimum de 6h entre le moment où le décès est constaté par un médecin et le moment où le thanatologue peut débuter son travail d’embaumement.

• Il y a plusieurs années, il n’y avait pas beaucoup de thanatologues alors il était plus facile de se trouver un emploi. Aujourd’hui, contrairement à la croyance populaire, c’est plus difficile.

Suivez Joanie Mailhot sur Twitter: @Jo_Mailhot