Un méga projet de 800 millions $ pourrait être annoncé sous peu
ÉCONOMIE. Lueur au bout du tunnel à Bécancour! Après les mauvaises nouvelles encaissées tour à tour en décembre, voilà qu’on apprend qu’un investissement de 800 millions $ pourrait être annoncé d’ici la fin de l’hiver dans le parc industriel et portuaire.
Il s’agit d’un méga projet de construction d’une usine de fer préréduit à chaud de la Société internationale métallique aussi connue sous le nom d’International Metallics Corporation (IMC), une compagnie américaine qui a déjà reçu un peu plus de 900 000 $ du fonds de diversification économique pour une étude de faisabilité.
Déjà, des représentants de la compagnie ont rencontré les gens de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), avant les Fêtes, et les ont informés que l’échéancier du projet devrait être dévoilé d’ici la fin de l’hiver.
«C’est un projet qui est en cours depuis un an et demi à deux ans, a dévoilé le président de la SPIPB, Maurice Richard. Leur étude de faisabilité est terminée et il est déjà acquis que Bécancour a été choisi parmi tous les sites qu’ils ont regardés».
IMC a déjà une option d’achat sur le lot #4 où se trouve actuellement un boisé, un terrain qui se trouve à l’Ouest de la centrale thermique de TransCanada et en face de celui projeté d’IFFCO sur l’ancien site de Norsk Hydro. «C’est comparable au terrain d’ABI qui est deux fois plus grand que ce dont ils ont besoin, indique Maurice Richard. On ne sait pas encore s’ils vont prendre la moitié ou le tiers du terrain».
Une fois que la décision d’aller de l’avant aura été rendue publique, IMC devrait entreprendre les mêmes processus qu’ont déjà franchis les projets d’IFFCO, Stolt LNGaz, etc. C’est-à-dire les consultations avec le milieu et les audiences publiques du BAPE.
Le temps d’investir?
Même si le projet dépend du marché du minerai de fer, qui bat quelque peu de l’aile, Maurice Richard estime que cette situation est favorable au projet. «C’est quand le marché est à terre que c’est le temps d’investir. Pour quand il reprendra, l’entreprise puisse aller chercher une part de marché. La réflexion, c’est de savoir à quel moment on évalue la montée».
Le président de la SPIPB se dit très optimiste, autant pour ce projet que pour les autres qui ont été annoncés. «Ce sont tous des projets qui sont prêts à partir et dans lesquels des millions $ ont été investis, pour les études, l’achat de terrains, la réalisation des plans et les audiences du BAPE, plaide-t-il.
Ce sont des dossiers majeurs et qui ne sont pas hypothétiques, dans le sens où on n’est pas certain du site ou de la technologie. Ils attendent simplement de voir comment le marché se comportera».
De son côté, le maire de Bécancour soutient qu’il se réjouit, mais demeure quand même sceptique. «Tant qu’on n’est pas à l’étape du creusage, je préfère être réaliste. On a eu tellement de micro et si peu de pelle, se désole Jean-Guy Dubois. Il reste beaucoup d’étapes à franchir. Il faut laisser le temps.»
Bien qu’il qualifie ce projet d’intéressant, le maire n’a pas l’intention de mettre de côté les autres déjà sur la table. D’un point de vue plus optimiste, il se dit que «c’est un peu comme à la loterie: plus on a de billets, plus on a de chances de gagner!»
Avec la collaboration de Joanie Mailhot
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