Un élevage de bisons pourrait voir le jour à Nicolet

AGRICULTURE. Une étude de marché pour un élevage de bisons est actuellement en cours afin d’évaluer le potentiel d’un démarrage d’un tel élevage dans la région de Nicolet, plus précisément au Grand St-Esprit.

Cela fait près de 7 ans que Jean-François Bacon et sa conjointe, Carine Duval, réfléchissent à cette idée. «Je suis issue d’un milieu agricole, une ferme laitière, et mon conjoint a toujours voulu travailler dans le domaine de l’agriculture. Suite à quelques discussions qu’on a eues ensemble, on a choisi l’élevage de bisons», note la jeune femme.

Ils ont eu leurs premières bêtes il y a deux ans. «Nous avons commencé avec quelques bêtes, nous avons eu 4 naissances l’an passé et nous espérons en avoir quelques-unes cette année aussi», lance Mme Duval.

Le couple est présentement installé sur la ferme ancestrale de la famille Duval et l’élevage occupe une partie de ces terres. Jean-François et Carine prévoient d’ailleurs en faire l’achat d’ici un an ou deux. Si tout va bien, le début officiel des activités de l’élevage se ferait au même moment.

Le projet dans son ensemble est évalué à 300 000$.

Marché de proximité

Carine Duval explique qu’elle et son partenaire souhaitent faire de l’agriculture de proximité, comme avoir un kiosque au Marché Godefroy, par exemple. «La mise en marché autre que de proximité est beaucoup plus difficile, car il faut avoir une très grande quantité de bêtes», souligne-t-elle.

L’étude de marché en cours permettra aux propriétaires de valider le niveau de connaissances des gens, leur consommation de viande et de bison, s’il y a lieu, et cela leur permettra aussi de cibler quels types de produits sont aimés par la clientèle.

«On sait qu’il y a une demande, assure Mme Duval. De notre côté, on vise faire la mise en marché et possiblement aussi la transformation, qui est une étape complexe et coûteuse. Heureusement, à Nicolet, on peut compter sur des infrastructures déjà en place et intéressantes pour des producteurs comme nous, dont le CITAN.»

Pour ce faire et afin de rendre les choses plus simples, le couple Bacon-Duval regarde les différentes possibilités qui s’offrent à lui, que ce soit la location ou l’idée de s’allier à d’autres producteurs pour la transformation des produits.

Élevage non-traditionnel

L’élevage du bison n’est pas comme l’élevage du bœuf. «Le bison prend 2 ans et demi avant de pouvoir être abattu. C’est un animal qui demande beaucoup de vigilance et d’observation», fait savoir Carine Duval.

Par contre, pour le moment, elle voit cela positivement puisque cela lui permet, tout comme son conjoint, d’avoir un emploi à l’extérieur, le temps de réaliser leur plan d’affaire.

Parlant d’emplois, la jeune femme affirme qu’à moyen terme, deux seuls emplois risquent d’être créés, soit le sien et celui de son partenaire. «Cependant, sur du plus long terme, on projette de faire de l’agrotourisme et si cela se concrétise, on aura des emplois à temps partiel et saisonnier.»

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