Un dépotoir clandestin dans le parc industriel

Une quantité appréciable des matériaux de construction ont été découverts dans un boisée sur un terrain appartenant à la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), près de la Petite Floride.

En tout, environ deux à trois voyages de remorque ont été laissés en bordure d’un chemin qui servait anciennement pour se rendre à une cabane à sucre. «C’est l’équivalent d’un six roues environ qui a été dompé», indique le président du SPIPB, Maurice Richard.

La SPIPB a dû faire nettoyer les lieux et se départir des déchets, le tout à ses frais. «C’est quelqu’un qui ne sait pas vivre qui a laissé ça là, déplore Maurice Richard. Plutôt que d’aller chez Enfouibec, par exemple, il a laissé ses matériaux de construction et il est parti.»

Comme le parc industriel et portuaire de Bécancour a été aménagé sur des terres agricoles qui ont été expropriées, quelques chemins de ce type sont encore existants. «Nous avons un territoire très vaste de huit kilomètres carrés, alors c’est facile de jeter quelque chose sans qu’on s’en aperçoive», continue le président.

«Ce n’est toutefois pas très accessible, parce qu’il n’y a pas de réseau de routes bien défini, convient-il. Ce qu’il reste, ce sont des chemins que les agriculteurs se servaient pour circuler dans leurs champs ou se rendre au bout de la terre. Ils disparaissent avec le temps, mais il y en a qui sont encore là.»

Ce serait la première fois en 44 ans que la SPIPB vit un épisode de dépotoir clandestin. «Du moins, c’est la première fois qui est connue, précise le président de la société du parc. Nous avons tout de même été chanceux.»

Une enquête est ouverte

C’est une citoyenne qui a préféré garder l’anonymat pour ne pas être victime de représailles qui a averti les policiers que des résidus de construction avaient été abandonnés dans un boisé.

Ceux-ci ont ouvert une enquête, mais la SPIPB a peu d’espoir de retrouver les malfaiteurs. «Ils ont fait ça de nuit, pour être certain de ne pas rencontrer les policiers ou une auto-patrouille du parc industriel, explique Maurice Richard. Comme ce sont des matériaux de construction, c’est très difficile de retracer la provenance. S’il y avait eu des sacs de poubelles, on aurait pu remonter jusqu’à eux en trouvant leur adresse sur un compte.»