Un défi d’envergure pour deux Demois’Ailes de la Rive-Sud
COURSE. Marie-Andrée Provost, de Saint-Wenceslas, et Stéphanie Lemire, de Nicolet, s’entraînent en vue de prendre part à une course à relais de 700 kilomètres entre Toronto et Trois-Rivières!
En tout, elles devront courir l’équivalent de près de deux marathons et demi en quatre jours, et ce, jour et nuit!
Ils auront dix segments de dix kilomètres à exécuter, avec une pause de six heures entre chaque performance où elles devront manger, se laver, dormir ou conduire le véhicule motorisé.
Les deux participantes de la Rive-Sud font partie d’un groupe d’une soixantaine de femmes qui s’entraînent en vue de prendre part à la troisième édition de défi des Demois’Ailes, qui se tiendra en juillet prochain.
Depuis le mois de janvier, elles se rencontrent tous les lundis, pour une séance avec un préparateur physique du Groupe Physi-K. Par la suite, elles ont toutes reçu un programme d’entraînement individualisé pour continuer de s’entraîner à raison de 3 à 4 fois par semaine.
«N’importe quelle femme, peu importe son âge ou sa condition physique, peut y participer en suivant le programme. Nous ne sommes vraiment pas toutes des athlètes. Il n’y a personne qui est au même niveau. Certaines ont même couru leur premier 10km», explique Marie-Andrée Provost, qui avait pour sa part besoin d’un défi supplémentaire après avoir fait son premier demi-marathon.
Stéphanie Lemire, de son côté, a décidé d’y aller pour se prouver qu’elle en était capable. «J’étais quelqu’un de très gênée dans la vie et je ne voulais jamais m’inscrire dans les sports, témoigne-t-elle. Pour les femmes, ce genre de défi est formidable pour l’estime de soi et le dépassement».
Pour la cause
Elles ont aussi décidé de participer à ce défi pour la cause qu’elle représente, soit d’amasser des fonds pour les organismes Le FAR, à Trois-Rivières, et La Séjournelle, à Shawinigan, deux maisons d’hébergement pour les femmes éprouvant des difficultés conjugales, personnelles, familiales ou qui sont victimes de violence conjugale.
«De nos jours, il y a encore beaucoup de violence conjugale et de plus en plus jeune. Ce peut être de la violence physique, mais aussi psychologique et financière, déplore Stéphanie Lemire. Ça peut aussi être une fille qui se fait acheter un cellulaire par son chum pas parce qu’il veut être gentil, mais pour la contrôler».
«C’est aussi pour faire connaître la cause et conscientiser les gens aux problèmes, ajoute Marie-Andrée Provost. Parce que si on pouvait faire en sorte de réduire les cas de violence conjugale, ce serait encore mieux que tous les sous que nous pourrions amasser».
Sébastien Lacroix sur Twitter: @Sebas_Lacroix