Un couple de Bécancour participera au Marathon de Boston

MARATHON. Julie Jobin et Pierre Ferland, de Saint-Grégoire, se sont qualifiés pour participer à la 119e édition du Marathon de Boston, qui aura lieu ce lundi 20 avril. Alors que les deux devaient y courir en 2013, une blessure a empêché Mme Jobin d’y participer, mais elle y était tout de même pour encourager son conjoint.

Pour les sportifs, le Marathon de Boston est l’un des plus courus. «C’est l’un des plus vieux et l’un des plus gros au monde. C’est un événement des plus prestigieux», lance Pierre Ferland, d’entrée de jeu.

Il estime que pour les coureurs, ce Marathon est vu comme un dessert, la cerise sur le sundae. «La plupart des coureurs vont le faire plus lentement, pour profiter du paysage et de l’ambiance. C’est un privilège et un honneur de vivre ça», ajoute sa conjointe.

C’est que l’effort de qualification est l’étape la plus difficile et la plus demandante pour les athlètes. «L’effort pour se qualifier est fait. Maintenant, c’est la récompense!»

Julie et Pierre ne courent pas ensemble normalement, compte tenu de leur différence de vitesse. Mais à Boston, ils feront le marathon ensemble, pour l’une des rares fois. «On y va vraiment avec l’objectif d’avoir du plaisir et on le vivra comme une expérience de couple. C’est clair qu’on veut courir avec le sourire au visage et avec les encouragements de la foule, nul doute qu’on sera super motivés.»

Il faut dire que peu de couples courent à Boston, puisque cela implique que les deux conjoints se soient qualifiés la même année. «On est vraiment chanceux de pouvoir vivre ça ensemble», reconnaît le couple bécancourois.

Qualification

Pour accéder et courir le Marathon de Boston, les sportifs doivent se qualifier dans d’autres marathons accrédités. Ils doivent avoir un bon temps pour se qualifier, mais n’ont besoin que d’en réussir un seul. «Malgré cela, on n’est pas certains d’aller à Boston, explique Pierre Ferland. C’est que comme il y a souvent beaucoup de participants et d’inscriptions, l’organisation tranchera une moyenne de temps, en fonction de l’âge et du sexe. Ce sont donc les plus rapides qui pourront participer à l’événement.»

Pour leur part, Pierre et Julie ont couru le Marathon de Chicago, à l’automne dernier. C’est cette participation et leurs bons résultats qui leur ont permis de pouvoir participer au fameux Marathon de Boston. «C’est d’ailleurs à Chicago qu’on a enregistré notre meilleur temps, se réjouit M. Ferland. Julie l’a couru en 3:34:45 et moi en 3:16:28. On était très content et je pense qu’on a bien mérité notre Boston!»

Le couple quittera pour Boston vendredi soir. «Le Marathon est lundi, mais il y a toute une ambiance à vivre. Il y a des exposants, des événements et des gens de partout dans le monde alors on veut en profiter à fond», indique Julie Jobin.

Passion

Pierre a commencé à courir en 1997. Alors qu’il courait environ 5 km quelques fois par semaine, un défi entre amis l’a amené à réussir son premier marathon en 2010. Croyant qu’il ne s’agirait que d’une expérience unique, il a finalement eu la piqûre et en a maintenant une dizaine à son actif. De son côté, Julie était principalement une adepte de vélo. Suite à la rencontre de son conjoint, en 2002, elle a commencé à courir, pour le plaisir seulement. Au départ, elle n’avait pas du tout l’objectif de faire un marathon, mais de fil en aiguille, d’un événement sportif à un autre, elle a tôt fait de joindre la communauté des marathoniens, à son grand plaisir.

Le couple est clair: la course est devenue une véritable passion. D’ailleurs, leur entraînement représente environ 8 heures par semaine. «Le jogging est une très bonne activité cardiovasculaire, qui n’est pas dispendieuse et qu’on peut faire partout, même en vacances, peu importe la saison», croit Pierre Ferland.

Cela dit, d’ici quelques mois, il entend diminuer son intensité pour faire des marathons surtout pour le plaisir, dans le but d’avoir une vie un peu plus équilibrée.

Suivez Joanie Mailhot sur Twitter: @Jo_Mailhot