Un accès rapide à du financement pour les investisseurs

ÉCONOMIE. Le ministre Jean D’Amour était de passage à Bécancour, vendredi après-midi, pour parler de l’implantation de la fameuse zone industrialo-portuaire qui est susceptible d’entraîner des retombées dans la région.

Québec accorde un financement pouvant aller jusqu’à 125 000 $ pour l’élaboration d’un plan de développement, soit 70% des dépenses qui y seront associés.

Celui-ci se fera en collaboration avec la Ville de Bécancour ainsi que plusieurs partenaires locaux tels que la Société du parc industriel et portuaire, la MRC de Bécancour, le Grand conseil de la nation Waban-Aki, les Abénakis de Wôlinak ainsi que des ministères et des organismes concernés.

Le comité aura le mandat de délimiter la zone industrialo-portuaire et de préparer un plan de développement industriel comprenant le repérage des marchés potentiels et des occasions d’attraction d’investissements.

La zone en question doit comprendre le parc industriel et portuaire de Bécancour, mais également le Parc industriel LaPrade, avec la centrale nucléaire Gentilly-2 entre les deux. «Le plus grand territoire industriel au Canada, c’est la zone industrialo-portuaire de Bécancour», indique Maurice Richard, le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB).

«Il n’y a pas de limites quant aux marchés potentiels. Ce peut être tout ce qui touche au portuaire ou à l’intermodalité, précise Maurice Richard. Parce qu’ils viennent de s’apercevoir que le fleuve peut servir d’autoroute. Avec l’A-20 et l’A-40, ç’a en fait une troisième au milieu».

«Nous visons à ce que cette zone industrialo-portuaire devienne un centre névralgique et essentiel à la vie économique de toute la région du Centre-du-Québec», a soutenu le ministre Jean D’Amour.

Déjà un projet à Bécancour

Les entreprises qui voudront s’établir dans la zone industrialo-portuaire (ZIP) de Bécancour, comme dans les 15 autres au Québec auront accès à une enveloppe d’intervention de 300 millions $ pour soutenir des projets d’investissements privés.

Depuis l’annonce de la création des ZIP, au début du mois de mars, déjà 17 projets ont été déposés. Parmi ceux-ci, le ministre a confirmé qu’il y en a un en provenance de Bécancour. «Je ne peux pas en dire plus, parce nous voulons laisser le soin aux analyses de se réaliser», a-t-il précisé, confirmant du même coup que des projets ont aussi été déposés juste en face, à Trois-Rivières, qui est aussi désigné comme étant une zone industrialo-portuaire.

«Il n’y en aura pas qu’un seul à Bécancour», a renchéri le PDG de la SPIPB, Maurice Richard, qui a plusieurs dossiers majeurs pour attirer des entreprises majeures dans le parc industriel qui appartient à l’État.

Celui-ci a d’ailleurs souligné à quel point ce programme, issue du plan d’action 2015-2020 de la Stratégie maritime, est «merveilleux» pour les entreprises étant donné la rapidité à laquelle les promoteurs et les investisseurs peuvent avoir accès à du financement.

«Ça leur plaît d’entendre qu’il y a des aides gouvernementales, avec des subventions et des prêts si nécessaires. Surtout avec une mécanique rapide. Parce que notre pire ennemi, ce sont les délais. Quand ils décident, c’est maintenant. Ils décident d’investir parce qu’il y a une fenêtre dans un marché et que, par exemple, en juin 2018, il faut qu’ils soient prêts pour prendre leur part de marché. Or, ils ne peuvent pas perdre un espace-temps».

Confiance et attractivité

Le préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais a quant à lui saluer cette annonce qui apporte de la confiance pour les jeunes qui a pour effet de les garder. «En venant nous parler de la zone industrialo-portuaire et de l’argent que le gouvernement met chez nous ça apporte de la fierté et de la confiance», a-t-il soutenu.

De son côté, le maire Jean-Guy Dubois, estime qu’une telle annonce contribue à l’attractivité de la ville pour recevoir des investissements majeurs et attirer des entreprises à s’installer à Bécancour.

«Ma vieille ferrée pour creuser est poussiéreuse et il commence à y avoir des taches de rouille dessus. On m’a dit que pour la remettre à neuf, le meilleur moyen est de creuser dans la terre avec. J’espère que j’aurai l’occasion de creuser avec grâce à votre annonce», a lancé le maire de Bécancour.

 

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