TRT-ETGO au cœur d’une importante étude canadienne
Après un an et demi de durs labeurs, TRT-ETGO, une entreprise nouvellement implantée dans le parc industriel de Bécancour sera officiellement au cœur d’une importante étude dont elle est l’instigatrice sur la culture du canola et du soya dans l’est du pays.
«Le message que l’on envoie avec le démarrage de cette étude, c’est que nous sommes très intéressés à acheter du canola produit dans notre coin de pays. Pour le moment, comme les quantités ne sont pas suffisantes pour nous approvisionner, il fallait augmenter nos connaissances sur la culture du canola selon notre climat. À ce jour, les études qui étaient faites dans l’Ouest canadien ne reflétaient pas totalement notre réalité», explique Étienne Tardif, agronome chez TRT-ETGO.
Un financement de 4,2 millions
En plus du gouvernement canadien et de TRT-ETGO, une autre entreprise privée financera cette étude, soit Hendrix Seeds, une entreprise ontarienne, pour un total de 4,2 millions. Plusieurs acteurs de recherches sont impliqués dans l’étude qui s’échelonnera sur deux ans, dont l’Université McGill, l’Université Laval, l’Université Guelph ainsi que diverses stations de recherches gouvernementales.
Six axes approfondis
Au cours de l’étude, six axes seront approfondis: le développement de variétés adaptés aux conditions de l’est du Canada, l’atteinte d’une huile de qualité, le contrôle des maladies dans les cultures, la résistance aux insectes, la fertilisation efficace et finalement les principes d’agronomie de base tels que les taux de semis, l’écartement des rangs, etc.
« On pense que les réticences des agriculteurs à s’engager dans la culture du canola sont majoritairement dues à la méconnaissance de ses tenants et aboutissants dans nos régions. Cette large étude nous permettra de la démystifier et espérons-le, d’en augmenter la culture au Québec, en Ontario et dans les provinces des maritimes», croit M. Tardif.
Toujours pas à pleine capacité
En fonction depuis mars 2010, TRT-ETGO, qui a traversé un laborieux processus de rodage au cours des derniers mois, devrait fonctionner à son maximum d’ici quelques temps. En ce moment, l’usine fonctionne au 2/3 de sa capacité en ce qui concerne son volet de trituration du canola et à 50% pour ce qui est du soya, dont le traitement a débuté à la fin de l’été 2010, soit en août dernier.
L’usine nécessite la réception d’un million de tonnes métriques de grains par année pour fonctionner à plein régime, soit 3 000 tonnes métriques par jour, dont 60% de canola et 40% de soya. À ce jour, au Québec, seulement 30 000 acres ont été cultivés à ces fins en 2010, ce qui est loin de suffire à la demande de TRT-ETGO. Selon l’agronome, le marché serait bel et bien actif. « La vente de notre production de tourteaux protéiques et d’huile de consommation est faite jusqu’en mars prochain», illustre-t-il, notant au passage avoir comme acheteur Kraft et plusieurs autres usines dans les villes de Boston et New York, notamment.
En ce qui concerne son approvisionnement, TRT-ETGO fait actuellement affaire avec 19 centres de grains accrédités.