Transport collectif: des réticences dans Nicolet-Yamaska

POLITIQUE. Les maires de la MRC de Nicolet-Yamaska ne semblent pas chauds à l’idée d’un retour du transport collectif.

Invités à se prononcer sur la pertinence d’une étude de faisabilité et d’un plan de transport, plusieurs d’entre eux ont émis de fortes interrogations, et ce, même si celle-ci était financée à 10 000$ par le gouvernement du Québec.

«Il n’y aurait pas d’obligations de réalisation par la suite si l’étude de faisabilité démontre que ce n’est pas réaliste ou raisonnable, explique le directeur général Michel Côté. L’avantage de la réalisation de l’étude, c’est qu’elle permettrait d’obtenir une subvention de 100 000$ pour les circuits existants, et de voir si ce peut être intéressant pour d’autres municipalités d’embarquer.»

L’étude aurait pour objectif d’avoir des données actuelles des besoins réels et de voir si des liens peuvent se faire avec les circuits déjà existants, à Nicolet, où le service a été relancé en août et bonifié en janvier. On compte maintenant sur du transport vers Trois-Rivières, grâce à huit points d’embarquement avec des départs le matin et l’avant-midi et des retours l’après-midi et le soir.

Les élus ont toutefois émis des réticences sur la pertinence et la façon de faire avec le transport scolaire et le transport adapté, qui s’était avéré un échec monumental lorsque le projet avait été mis à l’essai par la MRC de 2002 à 2008.

Le modèle employé à l’époque avait été très loin de remporter la faveur populaire. «Si on prend ce que ç’a coûté et le nombre réel d’utilisateurs, ç’avait représenté 375$ par personne transportée», se souvient le préfet adjoint, Pierre Gaudet.

C’est pourquoi qu’ils ont tenu à avoir des informations supplémentaires avant d’engager des fonds publics du ministère dans une telle aventure. Les maires ont voulu en savoir plus sur la firme qui mènera l’étude, la méthodologie utilisée et les directives que pourrait donner la MRC pour que l’étude de faisabilité réponde à ses attentes sur ses besoins et la réalité du territoire.

D’autres ont voulu voir les succès remportés ailleurs pour comprendre ce qui a pourrait fonctionner.

Selon les commentaires émis en assemblée publique, ce n’est pas tant le problème de mobilité en milieu rural qui n’est pas au rendez-vous comme le moyen utilisé qui ne correspond pas aux besoins.

 

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