Temps d’arrêt à l’usine de tige: «rien d’inquiétant» selon Maurice Richard
ÉCONOMIE. L’entreprise Sural a mis à pied temporairement une partie du personnel de l’usine de tige de Bécancour, dont elle est nouvellement propriétaire. Une analyse du fonctionnement de l’usine serait en compte.
Pour le président-directeur général de la Société du Parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Maurice Richard, cette situation n’a rien d’anormal. «C’est une chose qu’on voit souvent lorsque de nouveaux propriétaires prennent possession d’une usine. Ils font un «shot down» pour mettre ça à leur main et adapter l’endroit selon leurs façons de faire, explique-t-il. C’est un processus de mise en place tout à faire normal et ça ne m’inquiète pas.»
Il précise également qu’«on n’a souvent pas vraiment le choix de procéder ainsi quand une usine fonctionne 7 jours sur 7.» M. Richard évoque que cela n’a rien à voir avec le carnet de commandes de l’entreprise, qui selon lui, ne manque pas du tout de clients.
Par contre, pour les employés, cela représente un congé forcé de quelques semaines, soit jusqu’à la mi-février. «Ils reviendront sûrement avec des modifications dans leur travail, des nouvelles façons de faire, nouveaux procédés, ou même de nouvelles machines. Mais il ne faut pas voir ça de manière négative», note le président-directeur général de la SPIPB.
Selon lui, il est important de rappeler que l’entente entre Alcoa, l’ancien propriétaire, et Sural a été signée dans les derniers jours de 2014. C’est ce qui justifierait la décision de Sural, puisqu’ils sont propriétaires de l’usine de tige depuis seulement quelques semaines. «Alors ils ne pouvaient pas procéder à cette analyse avant.»
Changement de personnel?
Maurice Richard croit que la volonté de Sural de maintenir les emplois actuels est toujours valide. Il soupçonne toutefois qu’une mouvance pourrait se faire au niveau du personnel, et ce, dû à la construction en cours d’une usine de fabrication de tiges d’alliage d’aluminium, à Victoriaville.
«Quand deux usines appartiennent à un même propritéaire, il n’est pas rare de voir un certain mouvement de personnel et c’est normal. Par exemple, ça ne serait pas étonnant qu’il y ait des changements au niveau de la direction», laisse-t-il tomber.
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