Technicien ambulancier paramédic: à la fois exigeant et gratifiant

MÉTIER. Vous rêvez d’un emploi tranquille avec un horaire de 9h à 17h, où chaque tâche est bien ancrée dans une routine? Ne vous dirigez surtout pas vers les métiers d’urgence, car être technicien ambulancier paramédic n’a rien de reposant!

En effet, les journées sont loin de se ressembler quand on pratique un tel métier. Comme on dit, «on sait à quelle heure on arrive, mais on ne sait jamais vraiment à quelle heure on va sortir.» Autant cela peut être un frein pour certains, autant c’est cet aspect qui attire les jeunes à étudier dans le domaine, croit Francis Perron, chef aux opérations à la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie (CAM).

«Je pense aussi que certains vont être charmés par la profession, plutôt qu’être infirmier ou médecin, par exemple, pour le fait de ne pas être «enfermé» dans un hôpital», affirme-t-il. Selon lui, pour être un bon ambulancier, il faut assurément savoir gérer son stress, en plus d’avoir du respect et l’empathie. «À mon avis, le meilleur ambulancier est celui pour qui son dernier appel est aussi important que le premier. Il ne faut pas oublier que les ambulanciers sont les premiers à voir la victime. Ce sont eux qui ont les premiers moments et les premiers contacts avec elle.»

Le poste de superviseur (ou chef aux opérations) à la CAM consiste à faire de l’assistance sur le terrain, accompagner les équipes au besoin, veiller à la qualité des services et des soins offerts, offrir un soutien technique et psychologique aux équipes sur la route, gérer divers types de problèmes, prendre soin des équipes sur la route en leur amenant du matériel ou autre. Les superviseurs ont une certaine partie «bureau» à réaliser, mais ils sont aussi beaucoup sur la route.

Sacrifices et privilèges

Aux dires de quelques techniciens ambulanciers, le métier est exigeant pour la vie familiale. «C’est très demandant et cela prend un conjoint(e) qui comprend bien notre réalité, parce qu’avec des quarts de travail de 12 heures, par exemple, ça implique beaucoup de choses dans l’organisation familiale, surtout quand on a des enfants. De plus, quand on est à temps partiel, on ne connaît pas ses heures de travail à l’avance, donc ça peut être difficile au niveau de la planification», exprime Steve Gélinas, ambulancier à temps partiel depuis 6 ans.

Par contre, pour lui, être ambulancier n’est pas un métier, mais bien un privilège. «C’est vraiment une vocation. J’ai toujours cru que c’est un privilège qu’on a de rentrer dans la vie des gens, dans leur maison, leur véhicule, etc. Les gens nous laissent vraiment entrer dans leur intimité, et ce, en situation souvent très vulnérable. Ce n’est pas donné à tout le monde et c’est vraiment un privilège.»

Formation

Dans la région, le programme «Soins préhospitaliers d’urgence» est offert au Collège Shawinigan de même qu’au Collège Ellis, à Drummondville. Il s’agit d’un cours technique d’une durée de 3 ans.

Cela dit, il est important de souligner que les ambulanciers sont obligés de faire une mise à jour de leur formation, notamment pour ce qui est de la réanimation cardiorespiratoire (RCR), la médication et les protocoles.

Quelques chiffres

8, 10, 12

Il y a différents quarts de travail au sein de la CAM. On peut parler de 8 heures, 10 heures ou 12 heures.

1h30 à 2h

La durée d’un appel varie normalement entre 1h30 et 2h, selon le secteur. C’est qu’après toute la portion avec une victime, le véhicule doit être lavé et désinfecté, de même que tout le matériel utilisé. Les ambulanciers doivent également remplir des rapports.

1 à 4

Le temps de réponse des équipes de la CAM varie de 1 minute à 4 minutes, selon les cas et les conditions.

185

L’équipe totale de la CAM compte entre 185 et 190 ambulanciers, répartis à temps plein et temps partiel.

15

De jour, il peut y avoir jusqu’à une quinzaine d’ambulances qui circulent sur le territoire.

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