Se prendre en main pour éviter d’autres fermetures

SERVICES. L’annonce de la fermeture des centres de service de Parisville et de Sainte-Cécile-de-Lévrard est-elle le début d’un processus de rationalisation de Desjardins dans l’Est de la MRC de Bécancour?

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S’il s’agit d’un premier exercice du genre pour la Caisse de Gentilly-Lévrard-Rivière du Chêne, le directeur général, Yvan Béliveau, estime qu’il faudra demeurer vigilant pour éviter qu’il y ait d’autres fermetures.

«C’est toujours la dernière chose que l’on envisage, mais nos dirigeants demeurent à l’affût, admet-il. Dans un exercice de saine gestion et de prudence avec les avoirs des membres, nous réévaluons constamment la situation en fonction de l’achalandage des centres de services et de l’usage que les membres en font.»

Les édifices qui seront ainsi libérés seront mis en vente par Desjardins qui n’a toujours rien de concret sur la table. «Si les municipalités sont intéressées, nous serions prêts à les aider pour donner une deuxième vie à ces bâtiments», assure Yvan Béliveau.

Un message au milieu

Ces annonces sont le résultat de la réflexion entreprise par les dirigeants, en juin dernier, et  dont le conseil des maires avait été informé. Auparavant, une rencontre s’était tenue, au printemps, pour voir à la possibilité de travailler avec le milieu.

Ces annonces envoient d’ailleurs un message clair aux municipalités, estime le préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais, qui croit que les élus ont intérêt à collaborer plutôt que d’emprunter la voie de la confrontation comme ç’a été le cas à certains endroits par le passé.

«C’est bien beau de lever des boucliers, mais ça donne plus de résultats de travailler ensemble pour que les centres de services puissent demeurer ouverts, souligne-t-il. Les municipalités ont tout avantage à développer différents projets pour conserver leur centre de services, comme la cohabitation avec la mairie, une bibliothèque, une maison des jeunes, par exemple.»

«Pour les aider à demeurer dans nos milieux, il faut voir s’il y a moyen de partager les frais fixes qui sont quand même assez élevés pour Desjardins», ajoute le préfet, qui croit qu’une bonne réflexion devra être entamée, en incluant d’autres bâtiments, comme les églises.

Dans une lettre ouverte intitulée «Parisville doit se relever les manches», le maire Maurice Grimard fait d’ailleurs savoir que d’ici la fin du mois de janvier, le conseil municipal mettra sur pied un comité d’élus et de citoyens pour réfléchir à un projet structurant englobant les immeubles à vocation collective.