«Rue principale» : Nicolet vue par Marc Gosselin

EXPOSITION. L’artiste Marc Gosselin invite les gens à (re)découvrir Nicolet à travers ses œuvres exposées dans le cadre de l’expo-vente «Rue principale», présentée au Musée des religions du monde de Nicolet jusqu’en mars 2015.

Fasciné par les endroits abandonnés et le patrimoine industriel, en plus d’être attiré par ce qui est étrange, dit-il, l’artiste montréalais a mis environ 6 mois pour réaliser cette exposition. «Je suis venu à Nicolet à trois reprises avec mon appareil photo et, comme on dit, je suis allé me perdre dans les rues à la recherche d’endroits à immortaliser», raconte Marc Gosselin.

Sa technique de travail est le photocollage. En fait, son travail de plasticien est ponctué de collages issus de photographies représentatives de sa quotidienneté, auxquels il ajoute différents éléments. «Une fois que j’ai photographié les lieux, j’imprime les photos généralement sur du bois, ce qui donne un tout autre effet. J’y ajoute des coupures de journaux locaux, ce qui vient figer l’œuvre dans le temps en fonction de l’actualité. Et parfois, pour apporter une autre dimension et mettre un peu de relief, j’ajoute du cordage», explique l’artiste.

Pour Marc Gosselin, le mot «éclectique» résume bien ce projet créé pour Nicolet. «Il y a vraiment de tout ici, autant des trucs abandonnés que des nouveaux commerces. J’aime beaucoup le mélange qu’on retrouve entre la campagne, l’aspect plus urbain et la petite zone industrielle. La structure de la ville est immense par rapport à la population.»

Dans cette exposition, les Nicolétains reconnaîtront certains lieux phares de leur ville, comme l’École nationale de police ou l’Hôtel Montfort, mais ils verront aussi leur IGA et leur McDonald’s, sans compter le pont Laviolette «façon Gosselin».

Notons qu’étant donné qu’il s’agit d’une expo-vente, les visiteurs charmés par une œuvre pourront se la procurer.

Élément déclencheur

C’est en avril dernier, lors de l’Événement M, que tout a commencé. Marc Gosselin avait participé à cette soirée-bénéfice en effectuant une «performance live». «J’avais alors créé une œuvre représentant l’Hôtel Montfort, pendant que les gens étaient sur place et pouvaient me voir travailler. L’œuvre était mise aux enchères dans le cadre d’un encan silencieux», se souvient l’artiste.

De son côté, le directeur général du Musée des religions du monde se rappelle que les personnes présentes avaient aimé le travail de M. Gosselin et qu’elles étaient très curieuses, posant beaucoup de questions sur la technique de l’artiste.

«Je savais qu’il avait surtout fait des productions à Montréal, puisqu’il vit là, et qu’il en avait aussi fait à New York et c’est là que je lui ai proposé de faire une série sur Nicolet et les environs, mentionne Jean-François Royal. Je me disais qu’il fallait se positionner avant Shanghai et Singapour!»

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