Roxanne Gagnon a vécu sur scène l’ivresse du 375e de Trois-Rivières

Le grand spectacle d’ouverture des fêtes du 375e de Trois-Rivières, qui s’est tenu il y a quelques jours au port de Trois-Rivières, a eu des échos jusque sur la Rive-Sud. Non pas que les organisateurs aient perdu le contrôle du volume. C’est plutôt qu’ils n’ont pu résister à l’une des perles originaires d’ici, qui a quelque peu chamboulé les plans du spectacle.

«Il ne devait pas y avoir d’enfants au départ dans le spectacle Le Phénix», explique en souriant la jeune danseuse Roxanne Gagnon, de Nicolet. Pourtant, nul doute: du haut de ses 10 ans, la jeune fille va bel et bien toujours à l’école primaire, ce qui aurait dû l’exclure des plans de la soirée. «C’est mon professeur de danse, Danielle Carpentier, qui faisait les chorégraphies pour le spectacle. Et elle me voulait dedans. Elle trouvait que je dansais bien je crois», avoue candidement la jeune fille, dont la détermination et l’audace sont évidentes. «Les organisateurs m’ont dit qu’ils ont eu un coup de cœur», explique sa mère Guylaine Murray. À trois semaines du spectacle, la jeune fille est donc montée dans le train en marche du mégaspectacle. «Et j’ai eu beaucoup de répétitions!», lance-t-elle avec fierté, se remémorant ces journées complètes en salle et ces longues soirées sur la scène, à la pluie battante, pour régler les derniers détails. Pour autant, Roxanne Gagnon n’aura pas eu un rôle mineur dans cette soirée qui a marqué le cœur des quelque 30 000 Trifluviens présents. «J’étais dans six scènes. Dans la première, j’étais déguisée en Ursuline. Ensuite j’ai été une paysanne, puis dans un train, puis dans le tableau qui illustrait le grand feu de 1908 et j’ai dansé pendant que Luc de Larochellière chantait», raconte Roxanne, avant de décrocher un immense sourire en se souvenant de la suite. «J’ai accompagné Marie-Mai. C’est mon idole. Et elle est vraiment gentille. On a fait des photos ensemble», évoque-t-elle dans un souffle, en redevenant tout à coup une petite fille admirative.

Passionnée de danse depuis sa plus tendre enfance, alors qu’elle a commencé ses cours au Balletto à trois ans seulement, Roxanne Gagnon sort de sa première expérience professionnelle avec un tout nouvel objectif et une passion décuplée. «J’ai commencé des cours à Corpus Rhésus il y a quelques mois pour voir comment je m’adaptais à une nouvelle école, et ça va bien. À l’automne, je veux rentrer en 5e année danse-études au Collège St-Bernard à Drummondville», affirme la jeune fille, qui hésite toutefois encore de parler de carrière pour plus tard. «On verra comment j’aime ça. Je vais finir le primaire en danse, et ensuite je vais choisir entre ça et le design», conclut-elle.