Rien de neuf pour le Québec

POLITIQUE. Le député de Bécancour—Nicolet—Saurel, Louis Plamondon, dénonce l’évacuation totale des priorités immédiates du Québec dans la mise à jour économique des libéraux fédéraux.

«L’essentiel de cette mise à jour économique, c’est ce qu’on n’y retrouve pas. Il n’y a pratiquement pas de nouvel argent avant cinq ans. Le gouvernement promet monts et merveilles dans une décennie, mais c’est de la pure spéculation », a déclaré M. Plamondon.

« Pendant ce temps, dans le vrai monde, nos malades n’en ont pas fini avec les patates en poudre parce que les libéraux reprennent les coupes de Harper dans les transferts en santé. Dans le vrai monde, toujours pas un nouveau sou dans le transfert en éducation, rien pour corriger la coupe de 120 millions aux étudiants. Bombardier continue d’attendre. Nos producteurs laitiers et fromagers continuent de s’inquiéter des conséquences du libre-échange avec l’Europe, eux qui sont déjà au bout du rouleau à cause du lait diafiltré. Il n’y a rien de neuf pour le Québec », a-t-il déploré.

Le mini-budget Morneau met de l’avant un plan d’infrastructure de 81 milliards d’ici 2027-2028. Toutefois, les cinq prochaines années ne verront que 8 % des nouvelles sommes proposées, la vaste majorité étant ventilée à partir de 2024-2025. En somme, le gouvernement se contente d’actualiser ses chiffres et annonce l’intention de créer une banque de développement des investissements. Le gouvernement confirme également qu’il coupera la hausse des transferts en santé à 3 % jusqu’en 2022, plutôt que les 6 % que demande Québec.

« Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ne verrait pas la couleur des milliards des libéraux avant deux autres élections. Ce sont des promesses électorales déguisées en stratégie. Ils nous montent un beau grand bateau pendant qu’au Québec, tout le monde sait qu’en santé et en éducation, les besoins sont criants. Tous les députés à l’Assemblée nationale, tous partis confondus, ont exigé que le fédéral réinvestisse immédiatement en santé, mais le gouvernement Trudeau tourne le dos à nos malades », a expliqué M. Plamondon.

«Le directeur parlementaire du budget nous a prouvé que les libéraux ont de la marge de manœuvre financière. En faisant un pied de nez au Québec sur les transferts, le gouvernement Trudeau choisit consciemment d’aller à l’encontre des priorités des Québécoises et des Québécois. C’est le coût de notre appartenance à la fédération canadienne», a-t-il conclu.