Rétrocession de l’île Moras: les candidats se prononcent

Claude Carpentier, Parti Libéral du Canada

Ça fera partie de mon mandat d’amener ce dossier à Ottawa, mais il faut d’abord l’analyser en profondeur. Nous mettrons sur pied un comité régional pour étudier la question, parce que ça touche à beaucoup d’enjeux. Je veux que nous montions un dossier qui est bien structuré pour justifier le besoin de la rétrocéder.

Il faut voir dans quels programmes on peut l’insérer, comme l’assainissement des eaux. Parce que c’est un secteur qui est affecté par les agriculteurs et on pourrait essayer d’avoir une eau plus limpide près de la marina. Il faut essayer de bonifier le dossier et voir comment on peut en tirer des bénéfices accrus pour la population.

Parce que c’est un dossier qui est très sensible et un vœu qui est cher à la population, mais avant de décider de rétrocéder l’Île Moras, il faut être en mesure de déterminer tous les enjeux que ça comporte.

Louis Plamondon, Bloc Québécois

Au cours de mon dernier mandat, nous nous sommes assurés qu’il n’y a pas de contaminations dues à de l’entreposage de matériaux. Après vérification, nous savons maintenant qu’elle est intacte.

J’ai parlé de la rétrocession au ministre Paradis qui est allé voir le ministre de la Défense nationale du temps et celui-ci démontrait une ouverture, parce que l’île n’a plus d’utilité. Par la suite, Paradis a été remplacé par Lebel et le ministre de la Défense a changé trois fois… Aussitôt que le gouvernement sera installé, je solliciterai une autre rencontre pour m’assurer que le dossier chemine et qu’il aboutisse.

Légalement, je crois que le fédéral doit d’abord la remettre à la province qui peut ensuite décider de la gérer ou de la confier à un organisme. Je ne crois pas qu’il la redonnerait pour des fins privées. Nous devons les convaincre que c’est pour une utilisation récréative pour les citoyens.

Claude Poudrier, Parti Vert du Canada

Ce serait une grande victoire pour nous que de sortir ça des mains de l’armée pour en faire un parc national. On croit qu’un minimum d’armement est nécessaire, mais qu’il faut réduire les investissements là-dedans contrairement à Harper qui en fait l’apologie avec l’achat d’avions, etc.

C’est un projet qui cadre parfaitement dans le programme du Parti Vert, surtout que certaines espèces rares et à protéger s’y trouvent. Il faut augmenter les aires protégées pour aller rejoindre les pays du G7, parce que je crois que même les États-Unis sont en avance sur nous.

Je me ferai le porte-parole du groupe au Parlement et déposerai une demande officielle. Si je suis le seul qui est élu député avec Élizabeth May, notre force de frappe ne sera pas si grande, mais notre voix sera plus forte pour augmenter les aires protégées, surtout que c’est un territoire pratiquement vierge.

Nicolas Tabah, Nouveau Parti Démocratique

C’est un projet qui est extraordinaire pour la protection de notre écosystème, mais aussi pour favoriser le développement économique de la région. Je veux travailler avec les MRC, les Villes et les citoyens pour mener à terme ce projet qui a tout pour entrer dans les nouveaux programmes en Tourisme que vient de dévoiler le NPD.

Pour avoir rencontré les représentants de Nature à l’œil, je trouve déplorable que Plamondon leur ait simplement remis la lettre de refus. Il faut chercher à savoir pourquoi la Défense nationale n’a pas accepté et voir les différentes options.

Parce que ce peut aussi être un bail sans rétrocession avec des clauses qui fassent l’affaire de tous les partis. Avant tout, je veux être dans un gouvernement majoritaire dirigé par le NPD. Parce qu’il faut être du bon bord pour régler les problèmes et faire l’action. Sinon, on se contente de la commenter.