Retour vers le futur pour Jean-Guy Dubois
ÉVOLUTION. Au lendemain de son élection, le 3 novembre 2013, Jean-Guy Dubois a eu l’impression de revenir à la maison, lui qui a été maire de Bécancour de 1986 à 1995.
«Je me souviens du 4 novembre au matin. En arrivant à la Ville, j’ai retrouvé des sourires et des visages que j’avais quittés 18 ans auparavant. Et en entrant dans le bureau, rien n’avait changé, le mobilier était le même qu’à l’époque et le bureau du maire est demeuré au même endroit», se rappelle-t-il.
Cela dit, M. Dubois reconnaît que la vie municipale a tout de même évolué avec les années, notamment autour de trois grands axes: «dimensionnement», sentiment d’appartenance et complexification.
«Par «dimensionnement», j’entends que la ville a grossi et que la population a grandi depuis mon passage. Je considère aussi que le sentiment d’appartenance est maintenant plus fort envers la ville; les esprits de clocher s’estompent de plus en plus. Plus négativement, j’ai constaté que la structure s’est complexifiée: la somme des responsabilités qui doivent être assumées par la Ville ne cesse d’augmenter. Notre défi consiste donc à rendre un service aux citoyens dans un délai raisonnable et respectable.»
Mais dans l’ensemble, le maire considère que l’évolution de sa ville est positive. «L’indice de bonheur citoyen est très positif! lance Jean-Guy Dubois. Je crois que le cadre de vie qu’offre Bécancour correspond aux préoccupations des jeunes familles: mode de vie semi-urbain, espaces, sécurité, facilité, coûts de la vie, …»
Développement économique
Le maire de Bécancour admet que le développement économique a énormément changé depuis son premier mandat. Selon lui, la grande entreprise a stagné alors la Ville doit prendre un virage vers la sous-traitance, la transformation, les PME, etc., ce qui est d’ailleurs partie intégrante de la dynamique du chantier économique amorcé dans les derniers mois. «C’est un changement qui est nécessaire et inévitable, croit M. Dubois. On ne peut plus se fier aux grandes entreprises.»
Il regrette d’ailleurs ne pas avoir su exploiter la transformation, et ne pas avoir assez utilisé les ressources qui étaient mises à sa disposition. «Mais il n’est pas trop tard. Je réentreprends le mandat avec un œil plus clair et avec un certain recul, parce que maintenant, pour l’entrepreneuriat, il faut vraiment axer sur la sous-traitance et la transformation. Et c’est ce qui arrivera avec l’incubateur, qui devrait voir le jour en 2015», révèle Jean-Guy Dubois.
Rappelons que lors de son premier mandat, il avait inauguré bon nombre d’entreprises majeures qui s’installaient dans le parc industriel de Bécancour. Nommons, à titre d’exemple, Olin, Silicium, ABI, Norsk Hydro et CEPSA. «C’étaient des années fastes à Bécancour pendant mon 1er mandat!»
De belles années
M. Dubois conserve un excellent souvenir de toutes ses années passées à la Ville de Bécancour, que ce soit comme conseiller ou comme maire. Il retient particulièrement de son passage le fait d’avoir participé à créer le sentiment de fierté de Bécancour. «J’ai le cœur soudé avec Bécancour!»
Aspirations
Jean-Guy Dubois ne se souvient pas des aspirations qu’il avait pour Bécancour lorsqu’il a quitté, en 1995. Par contre, il se rappelle qu’avec les Fêtes du 25e anniversaire de la Ville, «on avait réussi à créer un élan de fierté et les gens commençaient à avoir l’impression de vivre à Bécancour.»
Et aujourd’hui, à quoi aspire-t-il pour Bécancour? «Je ne souhaite rien de plus que la prospérité et le bonheur des citoyens. Que l’indice du bonheur soit au maximum, déclare-t-il, sans réfléchir. On doit seulement faire en sorte que chaque individu puisse se réaliser, peu importe son âge, sa fortune et ses aspirations. Personnellement, je ne veux pas que la Ville de Bécancour grossisse, mais bien qu’elle grandisse.»
Liste des maires successifs
Période | Identité
• 1965 | Pierre Blondin
• 1965-1975 | L. Gaston Gaudet
• 1975-1986 | Maurice Richard
• 1986-1995 | Jean-Guy Dubois
• 1995-2012 | Maurice Richard
• 2012 | Fernand Croteau
• 2012-2013 | Gaétane Désilets
• 2013-en cours | Jean-Guy Dubois
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