RER Hydro: les espaces du Parc LaPrade sont vides

ÉCONOMIE. Lors de la séance du conseil des maires de la MRC de Bécancour, mercredi soir, le maire Jean-Guy Dubois a été questionné sur le dossier de RER Hydro. Il a alors confirmé que le bâtiment que louait l’entreprise a bel et bien été vidé.

M. Dubois affirme avoir suivi le dossier de près et assure que cette situation n’est pas particulièrement inquiétante. «Le prototype de l’hydrolienne et les autres équipements ont été envoyés dans une autre bâtisse du parc industriel, mais tout est toujours ici, à Bécancour. Étant donné que l’entreprise ne payait pas le loyer de son bâtiment au Parc LaPrade, le changement a dû être fait pour une question légale. Imad Hamad m’a confirmé qu’il leur fallait absolument sortir étant donné qu’ils ne continuaient pas le bail dans cette bâtisse-là. Mais à mon avis, ça ne veut rien dire.»

Pour le maire de Bécancour, le projet de RER Hydro est toujours aussi porteur. «J’ai toujours souhaité que le projet fonctionne», a-t-il répondu au citoyen qui accusait le milieu politique de la région d’avoir «craché» sur le projet au lieu de l’appuyer.

Nouvelle lueur d’espoir

Le premier magistrat a toutefois admis qu’il s’est passé beaucoup de choses dans ce dossier dans les derniers mois. «Le Groupe RER a été menacé de faillite, le projet et le verdict a été reporté 3 fois devant la Cour supérieure, une entreprise californienne s’était montrée intéressée et a finalement abandonné, puis un groupe français aurait fait une proposition, de laquelle on n’a pas vraiment eu de nouvelle, etc.», a rappelé Jean-Guy Dubois.

Or, il semble qu’un groupe québécois se serait récemment manifesté. «C’est une information que j’ai eue des gens de la compagnie. Il y aurait un groupe québécois, que je ne connais pas, qui se serait présenté devant le juge et qui voulait faire une offre. On est rendu là pour l’instant. Il s’agit donc du 3e investisseur intéressé dans ce dossier», a fait savoir M. Dubois.

Enfin, le maire soutient qu’à l’heure actuelle, tous attendent une décision de la Cour supérieure, à savoir si la compagnie sera mise en faillite ou non, et qu’il n’a aucune idée de ce qui arrivera.

«À ce moment-ci, je dirais qu’on est à 50%-50% des chances. Si quelqu’un veut investir de l’argent, on va sauver RER Hydro. J’espère de tout mon cœur que le projet restera à Bécancour, mais je ne peux pas en assurer puisque c’est les gens qui l’achèteront qui décideront de la suite», a-t-il lancé.

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