RER Hydro: le projet remis sur les rails
ÉCONOMIE. Le projet de RER Hydro à Bécancour pourrait être relancé. Sur le bord de la faillite et sous la protection des tribunaux depuis juillet dernier, l’entreprise a été remise sur les rails grâce à un consortium franco-québécois.
Le Groupe RER Hydro a été cédé à la société d’ingénierie SERDIM qui sera dirigée par le même homme qui était derrière le projet depuis son annonce en grande pompe en novembre 2013, Imad Hamad.
Celui-ci comptera sur l’appui d’un nouveau partenaire financier dans cette aventure soit la société française Buildum qui lui permet de maintenir ses actifs avec des engagements de plus de 20 millions $.
L’arrivée de ce nouveau consortium doit permettre de relancer les opérations de la vitrine technologique de six turbines installées dans le fleuve à la hauteur de Montréal. La relance du projet tient en partie à une entente avec Hydro-Québec pour un C.A.F.É., soit un contrat d’achat ferme d’énergie, qui permettrait à SERDIM de générer des revenus.
«S’ils sont capables de signer une entente à long terme sur l’achat de l’énergie qu’ils vont produire avec les six hydroliennes, le projet va partir», a confié au Courrier Sud le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, qui se tient au fait du projet depuis plusieurs mois.
«J’ai toujours continué d’y croire parce que ce qui nous avait été présenté, il y a un an et demi, est quelque chose de positif et d’intéressant, de porteur et d’innovant, ajoute le maire de Bécancour. Il y a tout lieu de croire que ça va repartir parce qu’il y a des investisseurs français qui ont investi 20 millions $ là-dedans, Boeing est toujours dans le dossier, donc il y a les éléments pour en faire un succès.»
Rien de confirmé à Bécancour
Pour le moment, SERDIM a indiqué vouloir relancer la production d’hydroliennes à grande échelle, mais la société n’a toujours pas confirmé qu’elle le fera à Bécancour. Des rumeurs ont même circulé voulant que le projet pourrait s’établir dans l’Ouest canadien, aux États-Unis ou en Europe.
Le maire Dubois demeure tout de même confiant, puisque l’entreprise a encore un pied à terre à Bécancour. Même si l’entreprise a dû plier bagage, faute de paiement de loyer, le prototype se trouverait encore chez nous. «Il n’est pas dans la bâtisse où ils étaient à La Parade, mais le prototype est encore dans un bâtiment du parc industriel de Bécancour», assure Jean-Guy Dubois.
Le maire a également été rassuré par la rencontre qu’il a eue avec l’investisseur français du groupe Buildum. «Ce qu’il m’a dit c’est que: c’est pour Bécancour. C’est ici que c’est parti, c’est ici que ç’a été pensé et c’est ici que ça va se faire, a-t-il commenté. Nous avons la localisation et nous devrions avoir tous les atouts pour garder ce projet-là ici».
Sébastien Lacroix sur Twitter (@Sebas_Lacroix)