Réfugiés syriens: le maire de Bécancour fait le point

POLITIQUE. Après avoir lancé un appel au calme concernant le projet du Mont-Bénilde d’accueillir des réfugiés syriens, le maire de Bécancour a fait une mise au point de la situation, jeudi après-midi.

On se souviendra que le 20 novembre dernier, Jean-Guy Dubois avait invité les gens à transmettre leur point de vue par courriel afin de tâter le pouls de la population avant de prendre position.

L’exercice a permis de recueillir une cinquantaine de commentaires de personnes qui étaient «violemment contre», en raison de la crainte de l’extrémisme religieux, ou «ardemment pour» par compassion pour les victimes. Environ 50% des gens qui ont participé sont en faveur, contre 30% qui s’y oppose et 20% qui sont partagés.

«J’ai plutôt consacré mon attention sur ceux qui ont manifesté une vision partagée.

Essentiellement, ils exprimaient le besoin de mieux comprendre, d’avoir davantage d’information sur le type de réfugiés, le processus d’acceptation, le type d’aide exigée, les coûts et la responsabilité, le contexte d’intégration, les impacts sur les écoles, etc., explique le maire de Bécancour, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. D’autres soulignent que le fait de les cantonner tous ensemble aurait un effet néfaste de création de ghetto…»

Pour le moment, le fédéral a annoncé qu’il abaissait le nombre de réfugiés qui seront accueillis au pays d’ici la fin du mois, de 25 000 à 10 000, et qu’il prolongeait à la fin février l’arrivée des 15 000 supplémentaires en sol canadien. Au Québec, on parle maintenant de 3 650 réfugiés d’ici la fin de l’année et autant en 2016.

Si bien que le projet du Mont-Bénilde n’a pas été nécessaire et que Bécancour n’est pas ciblée parmi les treize villes désignées dans la province, puisqu’il y a amplement de logements pour accueillir les quelques 70 réfugiés attendus à Trois-Rivières.

«À ce jour, 60 logements sont identifiés à Trois-Rivières, ce qui permet amplement d’accueillir tout le contingent. Ils ne seront pas aux frais de l’État, certains étant déjà pressentis pour des emplois», affirme le maire de Bécancour dans sa mise au point écrite après être entré en contact avec Ivan Suaza du Service d’accueil aux nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières.

Par ailleurs, Jean-Guy Dubois estime qu’il serait tout de même pertinent de tenir une rencontre d’information à ce sujet en compagnie du répondant du SANA afin de favoriser une meilleure compréhension de l’accueil des réfugiés. Il invite les intéressés à lui en faire part à becancour@ville.becancour.qc.ca.

«L’incompréhension est source d’inquiétude, souligne le maire de Bécancour. Pour le moment, nous ne sommes pas ciblés, mais ça pourrait nous arriver et ce sont des données que nous pourrons maîtriser».

 

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