Récents investissements à Victoriaville et Shawinigan: Dubois demeure confiant
ÉCONOMIE. Après l’annonce de l’implantation du Groupe CGI à Shawinigan, qui pourrait bien profiter du Fonds de 200M$, voilà qu’on apprend cette semaine que Victoriaville aura son incubateur industriel dans les prochains mois, ayant bénéficié d’une aide financière de 500 000$ provenant de la même enveloppe.
Joint au téléphone par Le Courrier Sud, le maire de Bécancour s’est dit heureux de ces annonces et demeure confiant que sa ville aura sa part du gâteau, éventuellement.
Concernant l’arrivée du Groupe CGI, M. Dubois se réjouit qu’un tel investissement aboutisse en région, estimant que souvent, les entreprises dans le domaine des nouvelles technologies choisissent Montréal et Québec. «C’est une très bonne nouvelle. Shawinigan mérite ça, parce qu’ils ont subi une sorte de longue descente aux enfers. Je suis très heureux pour eux», affirme-t-il.
Quant à la venue d’un incubateur industriel à Victoriaville, représentant un investissement de 2M$, Jean-Guy Dubois admet que ce projet était prévu depuis quelques années déjà, ajoutant que Victoriaville n’est pas la seule à en avoir un. «Il y en a aussi à Drummondville et à Shawinigan.»
L’incubateur victoriavillois est très similaire à celui que Bécancour souhaite mettre sur pied. «C’est la même idée et le même concept de pouponnière d’entreprises pour permettre aux entrepreneurs de tester leur marché, souligne le maire Dubois. L’incubateur vient accompagner les démarches de faisabilité et offre un soutien à plusieurs niveaux, que ce soit un loyer à prix économique, des ressources humaines et financières, ou autres. Du moins, c’est comme ça que nous on voit notre projet.»
«On continue notre travail amorcé lors du sommet économique, qui s’est tenu en début d’année, ajoute-t-il. On se prépare à déposer un projet global en ce qui concerne le Fonds de 200M$.»
La Ville de Bécancour travaille d’ailleurs actuellement sur un projet global (carrefour entrepreneurial et incubateur industriel) et le premier magistrat espère seulement qu’«on aura le même accueil que ces deux villes ont reçu.» Il compte être en mesure de le présenter publiquement d’ici la fin de l’année. «On aimerait offrir nos premiers espaces à nos entreprises au début de 2015», a-t-il laissé entendre.
Stratégie différente
M. Dubois croit que Bécancour doit développer sa propre stratégie. «Ici, on s’est bâti sur les grandes entreprises. On n’a pas su développer toute l’infrastructure des PME, qui nous aiderait aujourd’hui à pouvoir vraiment profiter du Fonds et générer des nouveaux projets qui pourraient être structurants. On n’était pas prêt à le vivre de cette façon-là et le Fonds n’est pas adapté à notre réalité, actuellement», soutient-il. Ainsi, selon lui, d’un point de vue structurel, «on est mal organisé.»
D’autre part, Jean-Guy Dubois souligne que Bécancour n’a pas les mêmes budgets que Shawinigan, Drummondville ou Victoriaville. «Il faut comprendre qu’on n’a pas le même budget que ces villes-là. Lorsque le Fonds met 1$, comme ville, il faut en mettre 3. C’est une proportion de 25% qui est octroyée, rappelle-t-il. Donc si on veut faire un projet de 4 millions $, il faut fournir 3M$.»
Il conclut en mentionnant que Bécancour est présentement dans une certaine austérité, attribuable notamment à une baisse de revenus enregistrée l’an passé et qu’une situation similaire semble se dessiner pour l’année en cours.
Le saviez-vous?
Le maire Jean-Guy Dubois a indiqué que les incubateurs industriels ne sont plus financés par le gouvernement du Québec, sauf ceux de la région qui peuvent profiter du Fonds de 200M$.
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