Quand le cheerleading forme la jeunesse

N’allez surtout pas dire aux élèves membres de l’équipe de cheerleading de l’école Curé-Brassard que leurs habits de «pom-pom girl» leurs siéent à merveille, car au-delà des apparences, ces jeunes athlètes pratiquent une discipline des plus exigeantes au niveau physique et mental.

En tout, 23 filles et un garçon forment cette équipe de cheerleading. À raison d’une fois par semaine, pendant une heure et demie, ils pratiquent avec acharnement des chorégraphies complexes qui demandent une grande coordination. Au menu: acrobaties, cardio, gymnastique, danse et plus encore.

«C’est très demandant et essoufflant! Comme je suis une basse (NDLR: Position qui effectue des levées), c’est souvent très dur pour les bras», souligne d’entrée de jeu Naomie Houle, 5e année. « Mais c’est aussi exigeant mentalement, car il faut faire preuve de beaucoup de patience. Souvent, on ne comprend pas tous les mouvements en même temps. C’est donc important de suivre le rythme de tout le monde et de respecter la vitesse des autres», croit-elle.

Une équipe d’entraîneurs dévoués

Rassurez-vous, l’équipe est loin d’être laissée à elle-même. Quatre étudiants de l’école Jean-Nicolet, Jonathan Lavigueur, Arianne Caron, Cassandre Dubois, ont tous suivi une formation d’instructeur à la Fédération de Cheerleading du Québec. Ils sont certifiés pour offrir le cours.

Léanne Courchesne, est aussi l’une d’eux en plus d’être l’instigatrice du cours. «Pour moi, le cheerleading, c’est bien plus et c’est surtout très différent du "pom-pom girl" où des filles habillées sexy se déhanchent sur la musique», assure-t-elle. « Ici, les jeunes sont habillées convenablement avec des chandails longs et les paroles des chansons utilisées ne comportent pas de mots inappropriés», explique Léanne.

Complicité et travail ardu

« De plus, ça fait découvrir aux jeunes une nouvelle façon de pratiquer un sport et c’est une activité sociale qui les fait interagir les uns avec les autres de façon différente. Ils travaillent ensemble très fort vers un but commun», dit-elle. Pour sa part, Naomie adore l’ambiance qui règne lors des pratiques. « Même si ça demande de la discipline, ce n’est pas froid du tout. C’est super amical comme ambiance. On se retrouve avec nos amis, on rit et on fait du sport. Des liens très forts se tissent entre nous et on sent qu’il y a une belle complicité dans notre groupe», relate la jeune étudiante. Quant à Léanne, elle se dit très fière lorsqu’elle constate le chemin parcouru par le groupe. «C’est certain que de diriger un si grand groupe peut être difficile à certains moments. Il faut aimer "coacher" et le contact avec les jeunes! Mais lorsque les parents viennent nous dire qu’ils sont fiers et que l’on voit dans les yeux des jeunes qu’ils sont contents de leur performance, on est très satisfait de notre travail! C’est notre récompense, en quelque sorte», conclut-elle.