Pyrrhotite à l’ENPQ : la SQI suit l’évolution de près

La pyrrhotite présente dans les différents ouvrages de béton de l’École nationale de police du Québec, à Nicolet, ne serait pas problématique… du moins pour le moment.

Des analyses plus poussées ont été commandées par la Société québécoise des infrastructures (SQI), anciennement connue comme étant la Société immobilière du Québec (SIQ), qui est propriétaire des édifices.

«On surveille l’évolution et il n’y a pas de signes qui démontrent que ce soit problématique, assure le porte-parole de la SQI, Martin Roy. On assurera le suivi et s’il y a lieu, nous allons prendre les recours nécessaires, mais il n’est pas question de ça pour le moment.»

Les ouvrages contaminés sont les bâtiments qui ont fait l’objet d’un agrandissement de plus de 56 millions $ en 2003, étant donnée que les agrégats utilisés provenaient de la Carrière B & B de Saint-Boniface, qui est actuellement au cœur d’un recours collectif.

Parmi ceux-ci, on note le Centre sportif qui comprend une piscine, des gymnases et une salle d’entraînement qui sont utilisés par les aspirants policiers, en plus d’être accessibles au grand public.

Le complexe de tir, le pavillon P, qui sert à l’hébergement, ainsi que de nombreux pavillons de simulation sont les autres bâtiments où la présence de pyrrhotite a été décelée.

«C’est variable d’un endroit à l’autre, souligne le porte-parole, Martin Roy. Lorsqu’il y a plus de 2% de pyrrhotite, ça devient problématique, mais à bien des endroits, c’est bien inférieur à cela. On surveille ça pour ne pas que ça bouge.»

La présence de la pyrrhotite à l’ENPQ n’est toutefois pas de la même ampleur que le fléau qui a rongé plusieurs fondations de maisons neuves en Mauricie au cours des dernières années, étant donné qu’il ne s’agit pas du même type de béton.

Celui utilisé dans la construction des édifices publics est de nature industrielle et il est reconnu comme étant beaucoup plus résistant. La réaction est aussi beaucoup plus lente que dans le béton résidentiel.

«Ça ne se comporte pas de la même façon, assure le porte-parole de la Société québécoise des infrastructures. Ce sont des paramètres qui sont très différents dans la chimie et dans la composition du béton.»