Projet de Gaz Métro à Bécancour: l’étude d’impact rendue publique

CONSULTATION. Le projet de construction et d’exploitation d’un lieu de stockage et de regazéification du gaz naturel liquéfié (GNL) de Gaz Métro pour alimenter la centrale thermique de TransCanada Énergie à Bécancour fera l’objet d’une séance de consultation du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE).

Cette séance aura lieu le 13 avril 2016, à compter de 19 h 30, à l’Église multifonctionnelle, de Bécancour. L’objectif est de permettra aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE.

L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet. L’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au projet est d’ailleurs accessible dès maintenant. La période d’information et de consultation du dossier par le public se poursuivra jusqu’au 6 mai.

C’est durant cette période de 45 jours qu’il est possible de faire la demande d’une audience publique auprès du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet.

Les impacts envisagés

Selon le promoteur, les activités de construction pourraient entraîner des modifications temporaires à la qualité de l’air par l’émission de poussières et de gaz de combustion, ainsi que des modifications temporaires à la qualité des eaux par le ruissellement.

En période d’exploitation, les concentrations de contaminants dans l’air ambiant attribuables à la vaporisation de GNL n’entraîneraient pas de dépassement des normes.

Le couvert végétal du site serait éliminé, entraînant une perte maximale d’environ 1,6 hectares (ha), dont un milieu humide de 0,18 ha. Plusieurs mesures de prévention visant les espèces exotiques envahissantes seraient mises en place et les travaux d’élimination de la végétation seraient réalisés en dehors de la période de nidification des oiseaux.

Le promoteur prévoit une augmentation de la circulation au moment de la construction principalement aux heures de pointe. De dix à quinze camions et bétonnières par jour circuleraient sur les routes pour environ six mois, puis la circulation diminuerait à environ cinq camions par jour.

Cependant, le coulage du réservoir, si ce dernier est en béton, se ferait en continu (24 heures sur 24) pendant sept à vingt jours, à un rythme d’environ une bétonnière par heure.

En période d’exploitation, seule une très faible augmentation du trafic de véhicules est prévue.

Le projet: en chiffres

Rapelons que le site de stockage et de regazéification de GNL vise à permettre à Hydro-Québec d’utiliser l’énergie produite par la centrale thermique en période de pointes hivernales, de la mi-décembre à la mi-mars.

Le GNL serait stocké soit dans un réservoir à intégrité totale, soit dans un réservoir à membrane d’une capacité approximative de 20 000 m3. Ce choix technologique reste toutefois à confirmer.

La regazéification se ferait quant à elle par vaporisateur avec bain d’eau chauffée.

L’approvisionnement en GNL, depuis l’usine de Gaz Métro à Montréal-Est, nécessiterait en moyenne 55 camions par mois, soit près de deux par jour, de la fin mars au début décembre.

La construction, prévue dès mars 2017, et le remplissage du réservoir devraient durer 22 mois.

La mise en service se ferait au plus tard, en décembre 2018. La durée de vie de l’usine est estimée à plus de 30 ans et l’entente entre le promoteur et Hydro-Québec est de 18 ans.

Le projet représenterait un investissement de 45 M$, dont entre 30 et 50 % seraient dépensés au Québec avec un potentiel d’environ 15 à 20 M$ pour l’approvisionnement local de matériaux et leur installation.

Entre 120 et 180 travailleurs seraient requis en période de pointe de construction. L’exploitation de l’usine créera une dizaine d’emplois directs, dont quatre à cinq permanents, et quatre à cinq saisonniers de décembre à mars.

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