Près d’un demi-million $ d’investissement à Wôlinak

EXPANSION. Le Grand conseil de la Nation Waban-AKi est en train de réaliser un agrandissement qui lui permettra de doubler la superficie de ses bureaux de services-conseils, à Wôlinak.

Le bâtiment de trois étages, qui est actuellement en construction, sera la troisième phase d’agrandissement des bureaux dont les services sont en pleine expansion depuis quelques années.

«Au départ, nous étions situés dans une petite maison près de l’église. Nous avons ensuite construit ici en 2007, puis nous avons ajouté un deuxième étage, en 2012, explique le directeur général, Denis Bernard. Cet agrandissement représente environ 700 000 $, mais ça va nous coûter 450 000 $ parce que nous le faisons nous-mêmes».

Depuis 2009, le Grand conseil de la Nation Waban-Aki est passé de 5 à 50 employés. Une fois complété, l’agrandissement en cours devrait engendrer la création d’une dizaine d’autres postes.

C’est que l’organisme à but non lucratif ne représente pas seulement les intérêts des communautés d’Odanak et de Wôlinak, mais offre toute une gamme de services autant pour les autres communautés autochtones du reste du Canada, qu’à la MRC, ou à des entreprises privées.

Le Grand Conseil est accrédité par Travaux Publics Canada pour faire des appels d’offres un peu partout au pays. Par exemple, ils ont décroché des contrats importants en ingénierie sur le chantier de La Romaine.

En plus des services techniques, l’OBNL offre des services sociaux, de traduction, de communications, de consultations territoriales, des études d’impact ou des études environnementales.

Le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki offre ainsi toute une gamme d’emplois spécialisés dans la région. «Nous avons 35% d’autochtone parmi notre personnel. Ça permet d’offrir de bons emplois dans la région et de conserver nos jeunes», indique le directeur général.

«Nous sommes de plus en plus consultés. Ce que nous voulons, c’est de devenir un incontournable. Que nous soyons considérés et que nous ne soyons pas seulement «symboliques», explique la directrice des communications, Nikita Zewski, qui rappelle que le parc industriel et portuaire de Bécancour se situe sur le territoire ancestral des Abénakis.

«Même s’il se passe bien des choses à Odanak et Wôlinak, on ne peut pas attendre après nos deux communautés pour avancer, parce qu’on roule plus vite que ça», ajoute le directeur des services techniques, Mario Diamond, qui estime que l’OBNL est l’une des façons que les Abénakis ont trouvées pour se démarquer.

 

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